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    59 ans après, on repense encore à cette réplique indémodable du cinéma français chaque fois qu'on cherche ses mots en anglais
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Retour sur l'une des séquences les plus drôles du "Gendarme à New York" : celle du fameux cours d'anglais dispensé par Cruchot à ses subalternes.

    Lorsqu'on a grandi avec le cinéma Louis de Funès, nombreuses sont les répliques tirées de ses films les plus célèbres qui nous reviennent automatiquement à l'esprit dans certaines situations.

    "Les pauvres c'est fait pour être très pauvre, et les riches, très riche !" "C'est de la bouillie, tout ça !" "Foutez-moi le camp ou je te tape !" "Elle ment en allemand !" "Vous faites comme d'habitude : vous promettez tout, et moi je ne donne rien !"

    Le Gendarme à New York
    Le Gendarme à New York
    Sortie : 29 octobre 1965 | 1h 38min
    De Jean Girault
    Avec Louis de Funès, Michel Galabru, Christian Marin
    Spectateurs
    2,6
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    D'innombrables punchlines

    De La Folie des grandeurs à La Grande Vadrouille en passant par Hibernatus ou La Zizanie, les exemples de phrases qui sont restées dans les mémoires du public ne manquent pas dans la carrière de celui que de nombreux Français considèrent comme l'un des plus grands comiques de tous les temps.

    Dans un certain nombre de ces punchlines, on retrouve régulièrement une caractéristique bien précise : le décalage flagrant et souvent ridicule entre la langue de Molière et celle de Shakespeare. Nombreux sont en effet les personnages, chez Louis de Funès, qui prétendent parler l'anglais alors qu'ils ne le maîtrisent pas du tout.

    Cela donne des répliques telles que "But alors you are french", "You are very sympathic but I prefer vous voir là-bas" ou encore "I am tout a fait sure que c'est un coup de Fantômas."

    Société Nouvelle de Cinématographie (SNC)

    Entre l'anglais et le français

    En la matière, la séquence qui illustre le mieux cette rupture entre l'anglais et le français se trouve dans Le Gendarme à New York, deuxième opus de la célèbre saga réalisé par Jean Girault en 1965. Lors d'une scène savoureuse, Cruchot (incarné par Louis de Funès) se donne pour mission de dispenser ses piètres connaissances de l'anglais à son supérieur Gerbert et à ses subalternes, alors qu'ils font route vers les Etats-Unis.

    Dans la cabine de leur paquebot, le gendarme improvise alors un petit cours qui donne lieu à un concours de fayotage, à de multiples crises de nerfs, et donc... à de nombreuses petites phrases succulentes.

    Celle qui s'est le plus confortablement installée dans l'inconscient collectif du public français est évidemment :

    "My flowers are beautiful."

    Extrêmement basique et dénuée de la moindre puissance comique si on la sort de son contexte, cette réplique devient instantanément hilarante lorsqu'on repense à la fameuse séquence, et à Cruchot en train d'expliquer la structure de la phrase à Gerbert et à Merlot, qui finissent par se disputer et par en arriver à la conclusion suivante : "Vos flowers sont tartes !"

    Que ce soit pour se moquer gentiment d'un ami qui cherche ses mots en anglais avec un accent discutable ou pour souligner ses propres lacunes en la matière, il est souvent judicieux de sortir un petit "My flowers are beautiful." de son képi.

    Quelle est votre réplique préférée de Louis de Funès ?

    (Re)découvrez la bande-annonce du "Gendarme à New York"...

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