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    30 millions de dollars, 40 millions.... Plus ? On sait combien Netflix a déboursé pour faire sortir Cameron Diaz de la retraite
    Chaïma Tounsi-Chaïbdraa
    Chaïma Tounsi-Chaïbdraa
    -Journaliste streaming
    Elle avait attendu avec impatience l’arrivée de Netflix et s’était inscrite dans l’heure pour dévorer la première saison de Daredevil. Depuis, elle suit de près ce qui sort chaque semaine sur la plateforme pour se faire des soirées binge-watching et vous conseiller le meilleur des sorties streaming.

    Dans un long papier d’analyse sur la nouvelle stratégie de Netflix concernant la production de ses films, le journal Bloomberg révèle la somme du chèque déboursée par la plateforme pour faire sortir Cameron Diaz de sa retraite.

    En 2022, on apprenait une jolie nouvelle ! Cameron Diaz, absente des plateaux depuis 2014, avait décidé de sortir de sa retraite pour tourner dans un film Netflix au titre assez prophétique : Back in Action.

    Attendue sur nos écrans début 2025 et réalisée par Seth Gordon (Comment tuer son boss), cette comédie d’action sera aussi portée par Jamie Foxx. Ces deux pointures d’Hollywood, y jouent deux anciens de la CIA qui ont démissionné depuis longtemps pour fonder une famille et qui sont rattrapés malgré eux par l’espionnage lorsque leur couverture est démasquée…

    Netflix

    Si on imagine que les négociations ont dû être longues entre Netflix et Diaz, qui a voulu prendre ses distances avec le métier, on connaît désormais la somme que la plateforme a dépensé pour la faire sortir de la retraite. Selon Bloomberg, le géant de la SVOD lui a fait signer un contrat de 45 millions de dollars pour tourner dans deux films.

    Une coquette somme que le responsable des long-métrages de l’époque, Scott Stuber, ne souhaitait pas débourser, si l’on en croit le site américain. Mais c’était la condition sine qua none pour que l’ancienne Drôle de Dame leur offre cette exclusivité …

    Back In Action
    Back In Action
    De Seth Gordon
    Avec Cameron Diaz, Jamie Foxx, Andrew Scott

    Une nouvelle stratégie

    Depuis l’annonce de ce deal, Netflix a fait quelques ajustements en interne. Exit le trop dépensier Scott Stuber et bonjour à une nouvelle stratégie. L’idée ? Changer la perception du public et des professionnels du milieu en faisant moins de films et de meilleure qualité. Et cela veut dire ne pas trop dépenser dans un projet ou dans une personnalité, comme Cameron Diaz. Et surtout, faire attention aux droits qu’ils récupèrent.

    Toujours selon Bloomberg, la plateforme aurait refusé il y a peu d’acheter les droits de diffusion d’ Harold et le Crayon magique, une comédie familiale passée d’abord par le cinéma.

    Netflix a fait savoir à Sony qu’elle avait peur que le film n’intéresse pas ses abonnés face à la concurrence que sont Vice Versa 2 (Disney+) et Moi, moche et méchant 4. Mais officieusement, c’est probablement la récente prise de position de sa star, Zachary Levi, en faveur du candidat Donald Trump à la présidentielle qui a les a refroidis…

    Mais cela reste dans leur stratégie de dépenser moins et de placer leur argent au bon endroit. Si cela est tout à fait louable, il y a tout de même des trous dans la raquette. Le dernier exemple en date est celui de la nouvelle adaptation du Monde de Narnia qui leur coûtera la bagatelle de 200 millions de dollars.

    Walt Disney Pictures

    Et pour un film qui ne sort pas au cinéma, ça fait mal. Au point où sa réalisatrice est montée au créneau récemment pour pointer cette incohérence du doigt et leur demander de reconsidérer leur modèle économique. En le projetant dans quelques salles de cinéma dans le monde.

    “Il est très difficile d’avoir un impact culturel sans une expérience au cinéma. Ce n’est juste pas possible avec le streaming” avait fait savoir il y a peu le producteur Jason Blum, qui fait partie des voix qui s’élèvent contre les plateformes.

    Mais à cette remarque, le PDG de Netflix, Ted Sarandos, affirme de manière systématique que ses films sont vus par un plus grand nombre de personnes chez eux qu’au cinéma… Un argument imparable.

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