En septembre dernier, Nicolas Bedos comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour des accusations d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel dans trois affaires distinctes. Au terme de la journée de procès, le ministère public a requis un an de prison avec sursis assorti d’une obligation de soins pour "agressions et harcèlement sexuels". Lors de son réquisitoire, le procureur a déclaré : "Est-ce qu’on peut se méprendre ? Non, il n’y a aucune ambiguïté".
Un an de prison dont 6 mois avec sursis probatoire
Le tribunal correctionnel de Paris vient de rendre son jugement, rapidement relayé par l'AFP, : l'acteur et réalisateur a été condamné à un an de prison dont 6 mois avec sursis probatoire et à une obligation de soins pour des agressions sexuelles sur deux femmes en 2023. Absent lors de la délibération, Nicolas Bedos a en revanche été relaxé pour des faits de harcèlement sexuel en 2018 pour "bénéfice du doute".
Pauline Delassus, grand reporter à la Tribune Dimanche précise que les six mois fermes sont aménagés sous bracelet électronique. L'avocate de Nicolas Bedos annonce faire appel et se dit choquée par la sévérité de la condamnation.
Rappel des faits
Pour rappel, le 21 juin 2023, le metteur en scène de La Belle Époque a été placé en garde à vue après le dépôt d'une plainte pour agression sexuelle à son encontre. Il était accusé d'avoir agressé sexuellement une jeune femme de 25 ans dans un club parisien.
Le lendemain, Mediapart révélait que Nicolas Bedos faisait l'objet d'une enquête préliminaire pour "viol" et "agression sexuelle" à la suite de signalements effectués auprès du parquet de Paris par plusieurs femmes.
L'enquête a été ouverte le 5 juillet 2023 après le dépôt de trois plaintes distinctes. L'une des plaignantes accuse le réalisateur de l'avoir violée en 1999. La deuxième, qui connaît Nicolas Bedos depuis l'adolescence, a déclaré à Mediapart avoir été agressée sexuellement par lui en août 2017. C'est l'annonce du procès de Nicolas Bedos, suite à sa garde à vue du 21 juin, qui a décidé les victimes à porter plainte.