Cela fait déjà plusieurs décennies que le cinéma s'est emparé de la thématique des scandales sanitaires pour les porter sur grands (et petits) écrans, avec plus ou moins de bonheur d'ailleurs.
Parmi les œuvres solides, on peut citer le récent Dark Waters, sorti en 2020, Le syndrome chinois, grand film emmené par un extraordinaire trio - Michael Douglas, Jane Fonda et Jack Lemmon -, Le Mystère Silkwood, porté par Meryl Streep, The Constant Gardener et son scandale touchant deux puissants groupes pharmaceutiques, ou encore Révélations, le chef-d'œuvre de Michael Mann, sur le scandale lié au lobby des fabricants de cigarettes...
Le meilleur film de Julia Roberts !
Il faut bien entendu adjoindre à cette très courte liste d'exemples Erin Brockovich de Steven Soderbergh. Il n'est pas très surprenant que ce film figure parmi les œuvres les mieux notées sur AlloCiné de la copieuse filmographie de son interprète principale, Julia Roberts.
Celle-ci s'y révèle absolument formidable dans une composition électrisante, qui sera à juste titre récompensée par l'Oscar de la Meilleure actrice, un Golden Globe et même un BAFTA.
Epaulée par le grand et regretté Albert Finney qui lui donne la réplique, elle porte à bout de bras son rôle de mère célibataire de trois enfants, au chômage, se faisant engager comme archiviste dans un cabinet d'avocats.
Un jour, elle tombe par hasard sur une affaire de rachats immobiliers par l'entreprise Pacific Gas and Electric Company (PG&E), derrière laquelle elle découvre les causes probables d'empoisonnement d'eau potable, dû au chrome hexavalent.
Un scandale sanitaire bien réel pour une héroïne qui ne l'est pas moins : instruisant le dossier de centaines de victimes, elle réussit en 1993 à faire condamner la société PG&E, obligée de verser en dédommagement 333 millions $.
Erin Brockovich, seule contre tous, à voir (ou revoir !) sur Netflix.