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    Des spectateurs ont quitté le cinéma et certains se sont même évanouis, mais ce film est toujours aussi inspirant 13 ans après
    Aude Mackau
    Aude Mackau
    Passionnée de cinéma, Aude a grandi dans les salles obscures tout en tombant amoureuse des séries à côté. Jonglant entre le petit et grand écran, elle se spécialise désormais dans tout ce qui fait l'actualité, de l'anecdote du passé à la dernière info sensationnelle à relayer.

    Inspirant mais très brut : à la sortie de ce film, des vomissements, des évanouissements et des convulsions ont eu lieu pendant la projection. Retour sur l’histoire sur grand écran d’un certain Aron Ralston qui a vraiment existé…

    Tout au long de l’histoire du cinéma, de nombreux films ont poussé, pour diverses raisons, certains spectateurs à décider de quitter la salle avant la fin de la projection. Et pas forcément parce que c’était un mauvais film.

    En effet, les cas les plus connus de films “insupportables” ont plutôt à voir avec une question d’estomac. Soit parce qu’ils sont trop explicites dans la manière de montrer leur violence, soit parce qu’ils sont filmés de manière à provoquer des sensations que certains spectateurs n’arrivent pas à supporter..

    Un exemple pourrait être le célèbre film The Walk - Rêver plus haut de Robert Zemeckis, tourné en 3D avec un tel réalisme qu’il était impossible aux personnes souffrant de vertige d’en profiter, Pulp Fiction de Quentin Tarantino ou Irréversible de Gaspar Noé pour leurs scènes de violence, ou encore Le Projet Blair Witch ou Cloverfield, qui, en raison de leur statut de “found footage”, ont rendu malades certaines personnes en les regardant. Un autre cas célèbre, très différent des précédents, fut celui de The Tree of Life de Terrence Malick, dont le rythme lent et l’intrigue complexe ont rebuté certains spectateurs qui sont sortis des salles.

    Cependant, bon nombre des films qui ont poussé les gens à quitter les cinémas, pour une raison ou une autre, méritent tout de même votre temps. Il suffit de citer Orange mécanique de Stanley Kubrick, le chef-d’œuvre de l’horreur L’Exorciste, Pulp Fiction lui-même ou, plus récemment, Titane de Julia Ducournau, Palme d’or au Festival de Cannes en 2001.

    Le cas 127 heures

    L’un de ces derniers exemples est sans doute le film 127 heures réalisé par Danny Boyle (Slumdog Millionaire) qui met en scène un James Franco exceptionnel. Un film qui a un score pratiquement parfait sur Rotten Tomatoes (93%) et qui diffère des précédents exemples : il n’est ni dense, ni extrêmement violent et il n’aborde aucun sujet controversé. Le problème que beaucoup de gens ont eu avec 127 heures est une seule scène, une séquence crue et explicite qui dure longtemps – et on s’en souvient encore.

    Attention spoilers ! Le reste de cet article dévoile l’élément principal de l’intrigue de “127 heures”.

    Si vous avez vu le film de 2011, vous savez que nous faisons référence au moment où le protagoniste, un grimpeur coincé sur un rocher, se coupe le bras pour pouvoir se libérer et survivre. C’est l’histoire vraie d’Aron Ralston, un aventurier qui explorait le Blue John Canyon, près de Moab, dans l’Utah, lorsqu’un éboulement lui a écrasé le bras contre un rocher, l’empêchant de bouger. Après plusieurs jours à essayer de se libérer et à penser qu’il allait mourir, Ralston s’est cassé les os avec une pierre, puis a coupé ses muscles et sa chair avec un couteau.

    127 heures
    127 heures
    Sortie : 23 février 2011 | 1h 34min
    De Danny Boyle
    Avec James Franco, Amber Tamblyn, Kate Mara
    Presse
    3,2
    Spectateurs
    3,8
    Voir sur Universciné

    Cet exploit lui a sauvé la vie, mais la scène, qui donne déjà des frissons d’horreur rien qu’à l’écrit, a été tournée par Danny Boyle avec tellement de détails, de réalisme et de gros plans que certains n’ont pas pu le supporter. Et c’est ainsi qu’à l’époque, plusieurs rapports ont donc fait état de vomissements, d’évanouissements et de convulsions pendant la projection. Quelle que soit la qualité du film (et de sa bande son), c’est pourtant cette anecdote qui a marqué son passage dans les cinémas.

    En fait, Boyle lui-même a avoué à l’époque dans des déclarations faites à Deadline qu’il craignait que les gens quittent la salle à cause de la scène : “C’est drôle parce ce qui m’inquiétait, c’était que les gens partent à ce moment-là. C’est un hommage à James et même si le public ne trouve pas cette scène facile, on voit des gens faire un effort pour tenir le coup. Mais quand on lit ça, ça ne ressemble pas vraiment à une recommandation pour voir le film.

    Pathé

    Il a ajouté : “Vous êtes en voyage et les choses qui se passent sont difficiles. Il est important que les gens sachent qu’ils ont traversé quelque chose et qu’il y a une récompense qui y est liée. Cette récompense est un profond sentiment de bien-être.” Le bien-être, certains, ne l’ont pas trouvé – pas tout de suite en tout cas !

    127 heures est à découvrir (avec des pincettes donc) ou à (re)découvrir (avec des pincettes aussi finalement) en VOD.

    Écoutez aussi notre interview de Danny Boyle dans la vidéo ci-dessous :

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