Ça parle de quoi ?
Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir « Maya, donne-moi un titre ». À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne. À travers ces aventures racontées par Pierre Niney, Michel Gondry donne vie à un voyage poétique et amusant qui fera rêver les petits…et sourire les grands.
Les solutions du livre
En 2023, Pierre Niney concrétisait un rêve de cinéma sur grand écran, en jouant devant la caméra de Michel Gondry. Mieux : dans Le Livre des solutions, il incarnait l'alter ego de son metteur en scène qui revenait, par le biais de la fiction, sur sa maladie mentale qui l'avait frappé pendant la post-production de L'Écume des jours.
Une comédie douce-amère, où l'humour se teintait d'une grande tristesse pendant que l'acteur tenait l'un de ses meilleurs rôles et que le réalisateur faisait de nouveau parler sa science du bricolage. Que l'on retrouve aujourd'hui dans Maya, donne-moi un titre, destiné à un public beaucoup plus familial et qui aurait même pu être un bonus de l'édition vidéo du Livre des solutions.
Car il est aussi question de cinéma et de famille dans cette succession de petites histoires qu'on peut lire à un enfant avant qu'il ne se couche. À ceci près que le père n'est autre que Michel Gondry, qui a lui-même animé ces récits pour sa fille depuis une première expérience concluante le jour de son troisième anniversaire.
"J’intégrais des personnages de sa vie quotidienne : ses grands-parents, son chat, sa maman", dit Michel Gondry dans le dossier de presse. "Je faisais dériver son quotidien vers le fantastique. C’était comme une histoire au coucher : sa maman lui lisait les titres et les dialogues puis elle me faisait des retours sur les réactions de Maya. Ce qu’elle avait aimé, ce qui lui faisait un petit peu peur."
Dans ce film, visible en salles depuis le 2 octobre, nous avons donc droit à plusieurs histoires qui reposent sur un principe simple : tout commence par une vidéo de Maya, qui donne un titre d'histoire à son père éloigné d'elle, et celui-ci se charge du reste. A grands renforts de collages, trucages et autres jeux de mots, qui transforment le mot "hamac" en acronyme de Homme Allongé Mais Aussi Confortable.
Et c'est donc Pierre Niney qui lit ces histoires farfelues, où l'on parle notamment de sauver les mers avec des frites suite à la pollution des eaux par un accident de ketchup, prêtant également sa voix à leurs différents personnages : "C’est mon filleul [depuis la soirée des Révélations des César en 2012, ndlr] et il est bourré de talent", raconte Michel Gondry. "Je l’avais sous la main et il a été très gracieux d’accepter. Cela semblait naturel car on s’est merveilleusement entendu sur le tournage du Livre des solutions."
A partir de quel âge peut-on voir le film ?
Maya, donne-moi un titre est pour tous publics. Sans grande surprise. Même si l'animation n'est pas seulement réservée aux enfants, l'ensemble est parfaitement accessible et sa durée très réduite (1h01, générique de fin compris) n'est pas loin d'être parfaite pour les plus jeunes. Même si des subtilités pourront échapper à ces derniers, qu'il s'agisse de jeux de mots, d'idées sans queue ni tête ou cette référence au COVID, lorsqu'il est question de masques qui empêchent de manger des frites comme avant.
Les enfants âgés de moins de 8 pourraient donc ne pas saisir tout, mais il ne s'agit que de détails. Quand les adultes pourraient être émus par cette relation entre un père et sa fille qui se cache derrière ces histoires animées à raison de douze images par seconde. Si c'est le cas, voici une bonne nouvelle : "On a déjà prévu un autre film dont Blanche Gardin assurera la narration", affirme Michel Gondry.