Quand un grand réalisateur tournait devant la caméra d'un autre ! Il arrive souvent que de futurs metteurs en scène aient commencé par faire l'acteur - on pense à Clint Eastwood, bien sûr, mais aussi à Kevin Costner, Ben Affleck, Greta Gerwig ou Ida Lupino, entre beaucoup d'autres.
Nous nous intéressons cette fois à Sergio Leone, metteur en scène italien mythique à qui l'on doit des classiques intemporels tels que Le Bon, la Brute et le Truand, Il était une fois dans l'Ouest ou Il était une fois en Amérique. Ce dernier apparaît dans un rôle de figuration dans le célèbre Voleur de bicyclette, réalisé par Vittorio De Sica.
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On peut apercevoir le jeune réalisateur de 19 ans en séminariste lors de la scène d'intense pluie qui oblige Antonio, le héros, joué par Lamberto Maggiorani, à s'abriter contre une paroi en attendant que cela cesse. Puis tout le monde repart :
Leone a même droit à son gros plan, puisqu'il se tient littéralement à côté d'Antonio :
Techniquement, Sergio Leone était déjà apparu à 12 ans et de façon non créditée dans La Bocca sulla strada de Roberto Roberti en 1941, mais son premier rôle adulte est bien dans Le Voleur de bicyclette.
Un réalisateur qui fera sauter les codes à la dynamite
Leone passera encore devant la caméra, quasiment toujours dans des rôles discrets jusqu'en 1954, et en parallèle, devient assistant réalisateur dès 1946 (Rigoletto) et jusqu'en 1962 (En avant la musique), date à laquelle il se met à préparer son premier long métrage, Il magnifico Straniero, qui deviendra Per un pugno di dollari, Pour une poignée de dollars.
Le film révolutionnera le western et sa représentation pour les décennies à venir, et lancera sa carrière de metteur en scène, jusqu'à son ultime film, Il était une fois en Amérique (1984).