Quentin Tarantino, 61 ans, est sans doute l'un des cinéastes les plus adulés dans le monde. En seulement 9 films, il est parvenu à s'imposer comme une véritable icône de la pop culture ! Palme d'or en 1994 pour Pulp Fiction, il a ensuite remporté 2 Oscars du Meilleur scénario en 1995 et 2013 pour Pulp Fiction et Django Unchained.
Son dernier film, Once Upon A Time In Hollywood, a réuni 2,6 millions de spectateurs en France et engrangé 377 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 90 millions. Cependant, ce film est sorti en 2019 et les fans commencent à s'impatienter : quand reverra-t-on une œuvre tarantinesque au cinéma ?
Pour le moment, ce n'est pas d'actualité, le réalisateur ayant abandonné son projet The Movie Critic. Tarantino cherche donc toujours ce qui devrait être son 10ème et dernier film avant la retraite. Pour les plus impatients, Arte a mis en ligne sur son site un documentaire d'une heure trente intitulé QT8 : Quentin Tarantino en 8 films, réalisé par Tara Wood.
Coucou, Sally !
Dans ce long-métrage dense qui revient sur les œuvres du natif de Knoxville, on apprend que le cinéaste avait une relation très particulière avec son ancienne monteuse, Sally Menke. Malheureusement décédée en 2010 à l'âge de 56 ans, elle s'était occupée du montage de tous les films de QT de Reservoir Dogs à Inglourious Basterds.
"Elle est la seule que je considère comme ma véritable collaboratrice, du début à la fin", affirmait Quentin Tarantino à propos de Sally Menke. Par ailleurs, le metteur en scène avait une habitude très touchante après chaque prise réussie. Il demandait à ses acteurs et ses actrices de regarder la caméra et de faire un coucou à Sally, qui allait voir ces images en post-production.
Un rituel touchant
On peut notamment voir Zoë Bell (Boulevard de la mort) ou Mike Myers et Mélanie Laurent (Inglourious Basterds), adresser ce petit bonjour sympathique à la caméra, permettant à la monteuse de repérer facilement les bonnes prises. "Ils se connaissaient bien, ils n'avaient pas besoin de mots", souligne la cascadeuse et comédienne Zoë Bell.
"Elle pouvait lui dire, 'Tu te regardes trop filmer !' Et il répondait : 'D'accord'", ajoute-t-elle. Tarantino aime bien ritualiser certains moments du tournage et ces coucous à Sally Menke faisaient partie des incontournables.
Les comédiens ne se contentaient d'ailleurs pas de saluer la monteuse à chaque prise exploitable, ils allaient même jusqu'à lancer un "Désolé, Sally" quand ils rataient une prise. À noter que Sally Menke a été nommée 2 fois à l'Oscar du Meilleur montage, pour Pulp Fiction et Inglourious Basterds.
À l'instar de la collaboration historique entre Martin Scorsese et sa monteuse, Thelma Schoonmaker, celle de Tarantino avec Sally Menke restera une des plus fructueuses associations d'artistes à Hollywood.