Après Ridley Scott, James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet, Fede Alvarez est donc le cinquième réalisateur à poser sa patte sur la saga Alien. Dès les bandes-annonces, ou dans les quelques minutes du film qui nous sont montrées le jour de sa venue en France, au mois de juin, on sent en lui un amoureux de la franchise de science-fiction lancée en 1979. En parler avec lui ne fera que le confirmer.
Après avoir expliqué de quel opus il se sentait le plus proche avec Romulus, en précisant qu'il avait cherché à faire coexister l'ambiance et le rythme d'Alien avec l'action et la multitude de créatures d'Aliens, et ce qu'il avait voulu y apporter en plus, le réalisateur de Don't Breathe a évoqué chaque long métrage à notre micro.
Longuement et en étant passionnant. Qu'il soit question de cette image d'Alien qui l'a durablement marqué. De l'univers bâti par James Cameron avec des moyens très inférieurs à ses ambitions. Du fait qu'Alien 3, même renié par son auteur, contienne l'un des plans les plus iconiques de la franchise. Ou de sa fascination pour le cinéma de Jean-Pierre Jeunet.
Aliens est une démonstration de virtuosité
Des propos qui confirment ce que Romulus laisse clairement entendre : Fede Alvarez est un vrai fan de la franchise, capable d'en parler pendant des heures et qui a eu, en outre, la chance de pouvoir en réaliser un opus. Dans lequel on retrouve des traces de chaque épisode, au sein d'un récit qui fait écho aux préoccupations actuelles de la jeunesse (sur l'aliénation au travail notamment) avec un point de départ qui rappelle celui de Don't Breathe.
Dont on retrouve également des traces dans la manière qu'a Fede Alvarez de gérer l'espace et la tension. Notamment dans une scène où la peur elle-même devient un danger pour les personnages. Si vous voulez vous rafraîchir en frissonnant, vous savez donc où aller.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 21 juin 2024 - Montage : Mehdi Delavant