Dans Twisters, Daisy Edgar-Jones, Glen Powell et Anthony Ramos affrontent des tornades incrontrôlables. Comme Bill Paxton et Helen Hunt avant eux, dans le film catastrophe sorti en 1996. Sur le plateau, les acteurs n'ont pas trop eu à faire fonctionner leur imagination, bien aidés par les énormes machines à vent et à pluie ainsi que... les vraies intempéries auxquelles ils ont fait face.
"Nous avons tourné pendant la saison des tornades en Oklahoma", nous dit le réalisateur Lee Isaac Chung (Minari) lorsque nous le rencontrons à Londres pour évoquer le blockbuster avec lui. "On était dans les champs, sur les routes, et nous avons vu des nuages extraordinaires se former, et la météo changer. Et souvent, on devait interrompre le tournage. Un jour sur trois, on devait arrêter à cause d'un éclair, du vent ou d'une tornade qui arrivait."
De quoi réduire le nombre d'effets spéciaux initialement prévus, en profitant des aléas météorologiques ? Pas vraiment : "Vous pouvez voir dans le film des nuages sur le point de se muer en tornades", nous répond Lee Isaac Chung. "Mais il nous fallait anticiper et fermer le plateau à l'avance. Donc nous avions des experts en météorologie qui nous prévenaient de la manière dont le temps allait évoluer, pour que nous sachions quand bouger."
Dès qu'il y avait un éclair dans un rayon de 25km kilomètres, nous devions nous arrêter
"Et dès qu'il y avait un éclair dans un rayon de 25km kilomètres, nous devions nous arrêter. Donc les éclairs que vous voyez dans le film ne sont pas des vrais. Car ils auraient été beaucoup trop près pour nous. Mais nous avons fait face à beaucoup de mauvais vents."
Ce qui a aidé les acteurs à se mettre dans la peau de leurs personnages respectifs. "Nous nous disions: 'Je n'ai aucune idée de ce qu'il va se passer aujourd'hui'", confirme Anthony Ramos en souriant. Mais ces conditions climatiques ont servi le film, qui évoque en creux la crise climatique.
"J'aime quand ce qu'il se passe dans le film se passe aussi en production", dit Lee Isaac Chung. "Donc oui, nous avons eu l'impression de chasser de vraies tornades. Et le film lui-même m'a paru être une tornade sous plusieurs aspects." Si ce que vous voyez à l'écran vous paraît crédible, il y a une explication à cela.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Londres le 8 juillet 2024 - Montage : Constance Mathews