On The Road Again ! Voici l'histoire méconnue de la célèbre voiture "Intercepteur", vue dans les deux premiers films Mad Max et Furiosa: A Mad Max Saga. Un véhicule entré dans la légende du cinéma en seulement deux films ou plutôt... un et demi ! Mais ne retournons pas tout de suite le couteau dans la plaie des fans.
Quelle voiture a servi dans Mad Max ?
Lorsque le premier Mad Max se prépare, le réalisateur George Miller parvient à se procurer une Ford XB Falcon Coupe, qui s'est vendue en Australie de 1973 à 1976. Avec son moteur V8 (moteur à combustion interne comportant huit cylindres), la voiture est très puissante, mais pour les besoins d'un film post-apocalyptique, il faut un peu revoir certains détails.
25 000 dollars de l'époque vont être alloués à l'achat des véhicules du film et à leurs modifications, soit plus de trois fois le salaire estimé de la star du film, Mel Gibson, alors totalement inconnu.
Pour l'Intercepteur, l'équipe technique choisit notamment de faire sortir une partie du moteur par le capot avant et de peindre la Ford en noir, comme les habits tout de cuir foncé de Mad Max. Ray Beckerley, qui travaille sur ce "pimpage" décide aussi d'ajouter un aileron sur le toit et, comme il s'en est souvenu sur Street Machine : "En termes d'aérodynamique, c'était horrible".
A la fin du tournage, la production ne sait quoi faire de cette voiture et la propose à la vente pour 7 500 dollars. Personne n'en veut, et elle est finalement offerte au mécanicien Murray Smith, à qui la production - complètement fauchée - devait de l'argent. Après le succès du premier film en Australie, les producteurs rachèteront l'Intercepteur pour les besoins de la suite, le mythique Mad Max 2.
Cette fois, la production a du budget et achète un second véhicule, à boîte automatique, et servant pour les cascades.
Je te tire mon chapeau : tu possèdes le dernier Intercepteur, 8 cylindres en V, un modèle historique !
Cette réplique de Mad Max 2 illustre bien l'importance du véhicule du héros dans l'univers post-apocalyptique dans lequel il (sur)vit. Lors d'une séquence restée dans la mémoire de tous les fans, le pare-brise de l'Intercepteur est cassé en pleine course-poursuite, la voiture enchaîne les tonneaux, finissant retournée, puis explose.
Heureusement, pour les besoins de cette scène, c'est la seconde voiture, la boîte auto, qui est détruite, laissant l'originale intacte. Du moins vendable, bien que certaines parties soient manquantes, comme le pare choc ou le coffre, démonté pour installer des bidons d'essence pour le film.
Elle trouvera cependant preneur, et passera de main en main jusqu'à aboutir chez un particulier, Michael Dezer, collectionneur de véhicules. L'Intercepteur est désormais exposé au "Orlando Auto Museum", en Floride, aux Etats-Unis.