Dans le film Sous la Seine, on a pu s'amuser de la scène finale où une charge d'explosifs est utilisée pour détruire la nuée de requins que Lilith – le requin mako tueur du film – a engendrés.
Mais l'explosion entraine une réaction en chaîne avec tous les obus datant de la Seconde Guerre mondiale, oubliés au fond du fleuve, qui se déclenchent à leur tour. Résultat : tous les ponts de Paris sautent, la Seine envahit la capitale et on a un final apocalyptique de toute beauté.
On a pu rire de ce final grandiloquent. Pourtant, cette mise en scène trouve un écho étonnant dans des découvertes récentes qui prouvent que la fiction n'est pas si éloignée de la réalité.
De vrais obus dans la Seine
Ce jeudi 6 juin 2024 – soit la veille de la mise en ligne du film sur Netflix – un obus de la Première Guerre mondiale a été découvert à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, lors de travaux près de la gare, comme le rapporte le site Actu. Identifié rapidement, cet engin contenait près d’un kilo d’explosifs et a nécessité une intervention rapide des démineurs pour sécuriser la zone.
Par ailleurs, en 2022 à Paris, quai d'Austerlitz, plus de 150 obus datant de la Seconde Guerre mondiale ont été repêchés par la brigade fluviale de la Préfecture de police, nous rapporte Radio France.
Ces découvertes, faites grâce à la pêche à l'aimant, illustrent bien que les vestiges de guerre ne sont pas rares dans la Seine, même si cette pratique reste fortement déconseillée pour des raisons de sécurité.
La réalité des obus trouvés dans la Seine apporte une dimension supplémentaire à la scène finale de Sous la Seine, où les protagonistes font face à un danger digne d'une fin du monde. Le film de Xavier Gens s'appuie donc sur un fond de vérité historique, contrairement à son requin mutant.
Contactée par nos soins, la Préfecture de Police de Paris n'a pas répondu à nos sollicitations afin de savoir si le fleuve a été sondé à quelques jours des épreuves aquatiques des Jeux de Paris...