Il est annoncé depuis des semaines et était attendu sur des charbons ardents. Rien que son pitch a créé des émules. Sous la Seine, premier film de Xavier Gens pour Netflix, met en scène Bérénice Béjo et Nassim Lyes dans une course contre la montre pour éviter qu’un requin mako – qui a décidé d’établir domicile dans la Seine à Paris – ne fasse un carnage à quelques jours des championnats du monde de triathlon qui sont censés se tenir dans la capitale.
Sur AlloCiné, Sous la Seine a subi la foudre des abonnés et reçoit une note moyenne de 1,7 sur 5 pour les spectateurs. Alors que la presse anglo-saxonne est plutôt indulgente avec le film Netflix, la presse française est absolument cinglante.
La presse française a du mordant
Selon Libération : "Non pas un énième Sharknado mais un film catastrophe délirant, qui tient lieu d’exorcisme pour le Parisien moyen, pressuré depuis des années par ces olympiades qu’on lui promet extraordinaires."
Selon Télérama : "Il y a ce 12 juillet où la France est devenue championne du monde de foot, et ce 5 juin où elle a eu son nanar sur les requins."
Selon Le Parisien : "Mais qu’est-ce que Bérénice Bejo est venue faire dans cette galère ? L’actrice césarisée de « The Artist » semble perdue dans ce nanar. Son personnage, comme les autres, est bourré de clichés. La jeune militante écologiste, forcément lesbienne, et ses camarades sont lookés piercings, cheveux teints en bleu et bonnets péruviens. Forcément."
Selon Les Echos : "Au-delà de son scénario inexistant et de ses effets spéciaux grotesques qui font une maigre démonstration de l'utilité d'un budget de 20 millions d'euros, « Sous la Seine » se regarde jusqu'au bout, ne serait-ce que pour son ambition de rire si ouvertement de Paris à moins d'un mois de l'ouverture des Jeux Olympiques."
Selon Première : "Les jeunes activistes écolo sont décrites comme des Greta Thunberg abominablement casse-bonbons (et responsables en grande partie du massacre causé par les squales, pardi), à qui s’opposent les sympathiques forces de l’ordre, admirables gardiens de la paix distribuant des casse-croûtes à de paisibles SDF cultivés."
Selon Le Monde : "Hélas, à l’Hôtel de Ville, le fauteuil de maire est occupé par une cruche narcissique (Anne Marivin) qui refuse de se rendre à l’évidence. Plus forte que Vladimir Poutine et que Xi Jinping, elle préfère, plutôt que d’annuler le triathlon, ordonner au préfet de police d’effacer des réseaux sociaux toute référence à la mort d’une douzaine de défenseurs des squales."
Selon Le Point : "Sous la Seine s'offre donc, contrairement aux victimes de Lilith – son requin géant –, une mort cérébrale aussi molle que douloureuse. Ce qui ne devrait être qu'une énième série B sans plus-value, que l'on regarde en cuisinant, se pique pourtant d'ambitions injustement appuyées par un budget généreux (près de 20 millions d'euros tout de même)."
Selon Écran large: "L’hypothèse d’un squale dans la Seine est toujours moins fantaisiste que la scène où la maire de Paris est acclamée par les Parisiens."
Si vous ne l’avez pas encore vu, il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre avis. Sous la Seine est actuellement disponible sur Netflix.