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    52 ans après, l'audition d'un des plus grands monuments du cinéma est enfin dévoilée
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Francis Ford Coppola régale les cinéphiles. Il vient en effet de partager sur sa chaîne Youtube un extrait de l'audition d'Al Pacino pour son chef-d'oeuvre "Le Parrain". Une vidéo inédite.

    On connaissait depuis longtemps la fameuse vidéo des essais de Robert de Niro, qui avait d'abord auditionné pour le rôle de Sonny Corleone sur Le Parrain, avant finalement d'endosser celui de Vitto Corleone jeune dans Le Parrain II. Mais on ne connaissait pas celle, inédite, d'Al Pacino lui-même.

    C'est donc un bien beau cadeau qu'a fait Francis Ford Coppola en dévoilant sur sa chaîne Youtube il y a deux jours les images. "Ce qui est intéressant, c’est qu’une des raisons que l’on m’a données pour ne pas caster Pacino était qu’il était non seulement trop petit, mais aussi trop "débraillé" écrit en commentaire le cinéaste, en accompagnement de la vidéo.

    Ajoutant : "Nous lui avons donc fait couper les cheveux et l’avons habillé de façon plus décontractée et plus collégiale, mais on nous a reproché de l’avoir tellement nettoyé qu’il avait perdu une partie de son attrait naturel. Je me suis rendu compte qu’ils ne voulaient tout simplement pas d’Al, qu’il soit grand ou petit, débraillé ou collégial”.

    La voici, ci-dessous...

    "Ses yeux et son visage sont puissamment expressifs"

    "Paramount était totalement opposé à l'idée d'engager Al Pacino" nous avait confié le maître il y a quelques années, lorsque nous avions eu le grand plaisir de balayer son immense carrière en sa compagnie. "J'ai dû le faire venir et revenir pour six ou sept essais. [...] Je pense que l'unique raison de son engagement est qu'ils ont vu bien après les tests une petite partie d'un premier film qu'il venait de faire, Panique à Needle Park de Jerry Schatzberg.

    Ils le trouvaient apparemment magnétique, parce que, comme vous le savez, Al n'est pas très grand, mais dans ses films, ses yeux et son visage sont puissamment expressifs. Donc lorsqu'ils l'ont vu dans ce film, ils se sont dit que ca pourrait éventuellement marcher".

    Ce désamour initial du studio vis-à-vis de l'acteur fut douloureusement ressenti par Pacino lui-même, qui dira bien des années plus tard : "Je voulais être remplacé ; je me demandais ce que je faisais là. Je ne me sentais pas désiré. Jouer demande de la confiance. Vous devez sentir qu'on vous veut dans le rôle".

    Fort heureusement, Coppola et son acteur ont tenu bon, offrant aux spectateurs un film entré dans l'Histoire du cinéma par la grande porte. Et qui figure, au passage, dans votre Top 10 des plus grands films de la décennie des années 70.

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