Avocat célèbre, Luc Germon (Niels Arestrup) pense atteindre la consécration lorsque Gilles Fontaine (Patrick Bruel), l'un des patrons les plus puissants de France, lui demande de prendre sa défense. L’homme d’affaires est soupçonné d'avoir acquis dans des conditions douteuses une magnifique propriété sur la Côte d'Azur, la Villa Caprice.
Humilié et furieux de s'être laissé piéger, Fontaine compte sur l'habileté de Germon pour le tirer de ce mauvais pas. Mais une étrange relation de pouvoir s'installe bientôt entre les deux hommes, en principe alliés. Qui prendra l'avantage ?
Ce pitch, c'est celui de l'excellent thriller Villa Caprice, sorti dans les salles hexagonales en 2021. Un captivant film noir aux dialogues ciselés, qui sonde avec brio la complexité de l'âme humaine. Mais surtout un duel au sommet entre Niels Arestrup et Patrick Bruel, tous deux absolument formidables.
Avec cet élégant Villa Caprice qui vous tiendra en haleine de bout en bout, le réalisateur Bernard Stora a voulu se concentrer sur le thème des rapports de pouvoir. Qui détient ce dernier ? À qui appartient la décision finale ? Qui se croit puissant et n’est finalement qu’un pion dans une partie dont il ignore les règles ?
"Je voulais aussi parler des rapports de connivence entre les différents pouvoirs – politique, économique, judiciaire – le grand jeu de dominos auquel se livre une société extrêmement cruelle, où la moindre faiblesse peut entraîner la mort sociale, voire la mort tout court", complète le cinéaste.
"Niels Arestrup avait la démesure, l’excès, la brutalité et en même temps la douceur nécessaire"
"Chacun dans sa sphère, Fontaine, l’homme d’affaires, comme Germon, l’avocat, a un profond mépris pour les gens qui l’entourent", conclut Stora. "Chacun est convaincu de ses compétences exceptionnelles, de son flair, de son instinct qui lui permettent de prendre une décision en quelques secondes, là où d’autres s’embarrassent de détails.
L’arrogance des puissants s’appuie sur des talents réels, mais leur aveuglement est aussi frappant que leur soi-disant clairvoyance."
Avec Villa Caprice, Bernard Stora offre à Niels Arestrup un rôle très touchant, aux antipodes de celui qu'il tenait dans Un prophète. "Il avait la démesure, l’excès, la brutalité et en même temps la douceur nécessaire car Niels peut être aussi absolument craquant", note le réalisateur. "Dans ma tête, c’était lui dès le début."
Thriller d'une grande intelligence porté par deux acteurs au diapason, Villa Caprice est à vite découvrir pour lancer la semaine sous les meilleurs auspices.
Ce soir sur France 3 à 21h10