Arnold Schwarzenegger est-il en train de rêver tout ce qui lui arrive dans Total Recall ? Que Bill Murray murmure-t-il à l'oreille de Scarlet Johansson à la fin de Lost in Translation ? Comment le Joker a-t-il hérité des cicatrices qui lui balafrent le visage dans The Dark Knight ?
Nombreux sont les films qui ne vous laissent pas repartir du cinéma sans avoir attisé votre curiosité sur un détail auxquels ils refusent d'apporter une réponse. En effet, que cela soit pour éveiller votre imagination ou pour inspirer les théoriciens du Net, ces longs métrages prennent parfois un malin plaisir à se terminer par un point d'interrogation.
Même s'il ne déroute pas autant ses spectateurs que ne peuvent le faire des films comme Inception ou Total Recall, le troisième volet de la saga Mission Impossible, réalisé par J.J. Abrams en 2006, laisse en tout cas planer un énorme doute sur l'un des éléments cruciaux de son intrigue.
Qu'est-ce que la "patte de lapin" ?
En effet, à la fin du film, personne ne sait vraiment ce qu'est "la patte de lapin", ce mystérieux artefact convoité par le trafiquant Owen Davian (Philip Seymour Hoffman) et que l'agent Ethan Hunt (Tom Cruise) a passé pratiquement tout le long métrage à essayer de retrouver.
Nom de code d'un objet non identifié que Davian doit revendre à un client pour la modique somme de 850 millions de dollars (!!), cet énigmatique qualificatif fait très probablement référence à une arme de destruction massive, sans doute de nature biologique, même si rien ne permet de confirmer cette hypothèse.
"Tu n'as pas idée de ce que c'est ?", demande en effet Ethan à Benji Dunn, le technicien de l'agence Mission Impossible incarné par Simon Pegg.
La théorie de Benji Dunn
Ce dernier, incapable de répondre précisément à sa question, fait alors référence à son professeur de cinétique bimoléculaire et de dynamique cellulaire à Oxford, expliquant que ce dernier aimait effrayer les étudiants de première année en leur parlant d'une technologie capable d'annihiler le monde.
"Il semblait inévitable qu'un complexe allait être créé, dont il parlait toujours comme de 'l'anti dieu'", explique ainsi Benji à Ethan. "C'était comme une mutation accélérée, vous savez, comme une irrésistible force de puissance destructrice qui finirait par tout anéantir, les immeubles, les parcs, les rues, les enfants, les marchands de glace. Alors, chaque fois que je vois comme une bande de marginaux prête à dépenser une telle somme d'argent pour une technologie mystère, je me dis chaque fois que c'est 'l'anti dieu', la fin du monde, ce genre de trucs..."
MacGuffin
Cette tirade de Benji sur la nature supposée de la "patte de lapin" sera malheureusement la seule information qui sera apportée au spectateur à ce sujet dans le long métrage.
Tout simplement car l'essence de cet objet n'a en fin de compte que très peu d'importance. Il s'agit en effet de ce que l'on appelle au cinéma un "MacGuffin", c'est-à-dire un élément crucial pour les protagonistes mais qui sert de prétexte à l'histoire, et dont les spectateurs ne sauront jamais rien. C'était également le cas du fameux Faucon Maltais dans le film de John Huston, ou encore de la mallette de Marsellus Wallace dans Pulp Fiction.
En définitive, tout ce qu'on a besoin de savoir au sujet de la "patte de lapin", c'est que c'est une entité extrêmement dangereuse, et qu'elle ne doit sous aucun prétexte atterrir entre les mains de Davian.
(Re)découvrez tous les détails cachés dans "Mission Impossible 3"...