SPOILERS - Attention, l'article ci-dessous dévoile de potentiels spoilers. Si vous ne souhaitez pas en connaitre la teneur, merci de ne pas lire ce qui suit...
La toupie d'Inception continue-t-elle de tourner après la fin du film ? Que contient l'ultime paquet FedEx de Tom Hanks dans Seul au monde ? Qui des deux survivants est vraiment la Chose dans la dernière scène de The Thing ?
Il arrive régulièrement que le point final de certains longs métrages soit un point d'interrogation. Les spectateurs de ces films repartent alors chez eux avec une lancinante question qui continue parfois à les hanter de nombreuses années après la projection.
Total Recall, véritable classique de la science-fiction signé par Paul Verhoeven en 1990, fait partie de ces oeuvres qui offrent à leur public une conclusion pleine de mystère. Mystère dont manque d'ailleurs cruellement le remake réalisé une vingtaine d'années plus tard, selon le cinéaste.
Un classique de la science-fiction
Pour rappel, Total Recall premier du nom, adapté de l'oeuvre de Philip K. Dick et porté par Arnold Schwarzenegger, suit les aventures de Douglas Quaid, citoyen lambda d'un monde futuriste qui décide de faire appel à la société Rekall pour lui implanter des souvenirs factices.
Choisissant un souvenir qui correspond à l'un de ses rêves, et dans lequel il lutte sur Mars en tant qu'agent secret, Douglas est endormi pour les besoins de l'opération, mais se réveille au beau milieu du processus et se fait attaquer par de mystérieux individus.
Columbia TriStar
A partir de cet instant et jusqu'à la dernière seconde du film, dans laquelle le protagoniste s'interroge toujours, le long métrage de Verhoeven ne cesse plus de nous balader entre deux possibilités : Douglas est-il vraiment un héros de la résistance poursuivi par des ennemis ? Ou bien est-il en train de rêver tout ce qui lui arrive, victime d'un dysfonctionnement du programme Rekall et incapable de s'échapper de son souvenir factice ?
Rêve ou pas rêve ?
Cette obsédante question, les spectateurs qui ont découvert le film en salles se la posent depuis maintenant 34 ans. Et malheureusement, ils continueront à se la poser encore longtemps.
Car en effet, dans une interview donnée en 2016 à l'occasion du TIFF (et relayée par Mandatory), le réalisateur néerlandais avait déclaré qu'il avait activement travaillé avec le scénariste de Total Recall pour ne privilégier aucune des deux options, et pour faire en sorte que le doute subsiste à la fin du film :
"Total Recall ne nous dit pas s'il s'agit de la réalité ou bien d'un rêve", avait-il ainsi expliqué.
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"Les deux sont vrais"
"Le film nous dit qu'il y a cette réalité-ci, et puis cette réalité-là, et que les deux existent simultanément. (...) Il n'y a jamais eu de choix fait par moi ou par le scénariste pour dire que c'est vraiment son rêve ou que c'est la réalité. (...) J'avais le sentiment que je ne devais pas dire : 'Ceci est vrai, et ceci n'est pas vrai.'"
Choisissant consciemment de laisser planer ce mystère sur l'ensemble de son film, le cinéaste a tout fait pour brouiller les pistes :
"Nous avons travaillé très dur pour faire en sorte que les deux [hypothèses] soient cohérentes, et que les deux puissent être vraies. Et je pense que nous avons réussi. Donc je pense qu'il n'y a pas de solution. Les deux sont vrais. Je me suis dit (...) que cela était novateur en matière de langage filmique, dans une certaine mesure, qu'il y ait deux réalités et qu'on ne choisisse pas."
Que pensez-vous de la fin de Total Recall ? Pour vous, Arnold Schwarzenegger est-il en train de rêver ?
(Re)découvrez tous les détails cachés du film...
