De quoi ça parle ?
Ollie Cross, jeune ambulancier de New York, fait équipe avec Gene Rutkovsky, un urgentiste expérimenté. Confronté à la violente réalité de leurs quotidiens, il découvre les risques d'un métier qui chaque jour ébranle ses certitudes et ne lui laisse aucun répit.
La nouvelle claque de Jean-Stéphane Sauvaire
Adapté de 911 de Shannon Burke, publié pour la première fois en 2008, Black Flies est le nouveau film coup de poing de Jean-Stéphane Sauvaire. Si son nom ne vous dit rien, le réalisateur français a pourtant fait ses preuves dans le genre du thriller dramatique, puisqu’on lui doit notamment Une prière avant l'aube qui retraçait l’histoire vraie du jeune boxeur anglais Billy Moore incarcéré en Thaïlande pour détention de drogue.
Cette fois-ci, c’est sur ce roman noir que le cinéaste a jeté son dévolu, portant ainsi à l’écran le parcours d’un jeune ambulancier dans le Harlem gangréné par l’épidémie de crack des années 1990. Et pour camper son héros, Sauvaire a misé sur Tye Sheridan, révélé dans Ready Player One et The Tree of Life, et qui donne ici la réplique à un Sean Penn toujours plus impressionnant sous les traits de son coéquipier Gene Rutkovsky.
Résident à New York, le natif de Paris passionné par Big Apple a ainsi pu, une fois encore, dépeindre la ville sous toutes ses coutures. "En le lisant je me suis dit que c’était un prisme formidable pour explorer New York. Parcourir ses artères. Y tourner un film, raconte-t-il. Je ne me voyais pas faire un film se déroulant 30 ans plus tôt mais au contraire capturer le monde et la réalité de notre époque. Celle de l’après-pandémie. Durant laquelle les ambulanciers ont joué un rôle primordial. New York comme ligne de front."
Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2023 et donc projeté pour la première fois en mai dernier, le long-métrage a d’emblée séduit ses premiers spectateurs. “Il méritait la Palme D'or, et je vous conseille fortement d'aller le voir quand il sortira”, écrit par exemple un internaute sur AlloCiné, quand un autre applaudit un film “ultra viscéral et hard-boiled, tout en étant bien documenté pour plus de réalisme”, et où “Sauvaire montre encore ses talents de metteur en scène”.
En bref, l’une des claques ciné à côté de laquelle il serait dommage de passer, à voir dès ce 3 avril.