Après avoir incarné un Ken dans le film à succès de Greta Gerwig, Barbie, le comédien Kingsley Ben-Adir se glisse dans la peau du Roi du Reggae, Bob Marley.
Mis en scène par Reinaldo Marcus Green (La Méthode Williams) et produit par la famille du chanteur - ses enfants Ziggy et Cedella et sa femme Rita Marley (incarnée par Lashana Lynch dans le film) - Bob Marley : One Love revient sur la vie privée et la carrière de l'icône de la chanson qui a fait connaître le reggae à travers le monde, au cours de ses presque 20 ans de carrière, et a inspiré des générations grâce à son message d'amour et d'unité.
Le long métrage se concentre sur la vie de l'icône après sa tentative d'assassinat le 3 décembre 1976 et la création de son album Exodus, nommé meilleur album du XXème siècle par le Time Magazine en 1998.
De nombreuses chansons de Bob Marley figurent dans le film, dont la musique a été supervisée par Stephen Marley. Mais Kingsley Ben-Adir chante-t-il vraiment dans le long métrage ?
Est-ce la voix de Kingsley Ben-Adir qu'on entend dans le film ?
C'est la voix originale de Bob Marley qu'on entend dans la majorité des scènes musicales. Néanmoins, sur le tournage, Kingsley Ben-Adir interprétait lui-même les chansons par souci de crédibilité. L'acteur plaisante d'ailleurs à ce sujet en annonçant avoir "chanté très faux et cassé les oreilles de l'équipe".
Pourtant, lors d'une scène du long métrage, Nesta interprète Redemption Song à ses enfants autour d'un feu. Et c'est bien la voix de Kingsley Ben-Adir qu'on entend dans cette séquence.
Le comédien nous confie à ce sujet : "Nous n'avions pas prévu que je joue et que je chante pour de vrai. Mais je voulais chanter pour comprendre la sensation et ressentir ce que Bob avait ressenti. Et en faisant le mixage, Stephen et Ziggy ont décidé de garder ma voix."
L'acteur ajoute : "J'ai eu de bons professeurs, j'ai pris des cours de chant et de guitare durant 8 mois."
J'ai pris des cours de chant et de guitare durant 8 mois.
Des leçons nécessaires puisque l'acteur a déclaré au micro du site américain Entertainment Weekly qu'il ne savait ni chanter, ni danser avant d'incarner Bob Marley. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il n'avait pas passé les castings au départ.
Kingsley Ben-Adir avait déjà incarné à l'écran des personnages existants comme Malcolm X et Barack Obama mais jamais de chanteurs.
"Quand Ziggy m'a proposé le rôle, j'ai eu beaucoup de réserves au départ. J'étais convaincu qu'il était inutile d'auditionner étant donné que je ne sais ni chanter, ni danser. J'ai donc demandé s'ils avaient participé à une recherche mondiale et ils m'ont répondu par l'affirmative. Je leur ai dit qu'ils devraient peut-être en faire une autre". plaisante-t-il.
Accès illimité aux archives privées de la famille
Et pour parvenir à incarner Bob Marley, Kingsley Ben-Adir a beaucoup discuté avec la famille et avec les amis du chanteur. L'équipe du film a eu accès à de nombreux documents publics et privés afin de redonner vie au Roi du Reggae.
Kingsley Ben-Adir nous confie : "Je n'ai pas imité Bob mais j'ai tenté de capter son esprit. Car c'est impossible de chanter et danser comme il le faisait. Il y avait quelque chose de profondément spirituel dans sa manière de se mouvoir donc je devais trouver son esprit. Et sa famille et ses amis m'ont beaucoup aidé.
J'ai eu beaucoup de conversations très personnelles avec Ziggy, Stephen et ses amis. Je voulais comprendre qui était Bob Marley en privé, et pas celui qu'on voyait dans les médias."
La famille Marley est empreinte de spiritualité.
Le réalisateur Reinaldo Marcus Green ajoute à notre micro : "Ziggy Marley était vraiment à ma disposition. Qu'il s'agisse de la conception des costumes ou des décors, je pouvais lui demander à quoi ressemblaient les maisons ou les différents lieux.
Et j'ai eu accès à des images d'archives privées qui ne sont pas accessibles au public. Nous avons eu accès aux amis de la famille, à la musique et à des morceaux inédits. C'était donc un véritable trésor d'informations, de connaissances et de moyens. Le simple fait d'avoir cet accès était incroyable. Pas seulement pour moi, mais aussi pour les acteurs.
Et puis le seul fait de voir Ziggy qui ressemble beaucoup à son père... Rien que sa façon de marcher, ses manières, ses postures, je pense que cela a été immensément utile pour tout le monde sur le plateau. La famille Marley est empreinte de spiritualité. Ils portent l'héritage de leur père et ça a été un véritable atout de les avoir à nos côtés sur ce film."
Le plus gros challenge
Paradoxalement, le plus compliqué pour Kingsley Ben-Adir n'a pas été le chant mais apprendre le Jamaïcain. Ce dernier nous confie d'ailleurs : "Le patois jamaïcain a été le plus difficile pour moi. C'est une langue remplie de culture et je ne la parle jamais donc j'ai dû l'apprendre et c'était très compliqué."
Et pour parvenir à parler le jamaïcain, Kingsley Ben-Adir a visionné plus de 50 interviews de Bob Marley afin de s'imprégner de sa manière de parler et de la langue.
L'acteur précise au micro d'EW : "J'ai embauché des Jamaïcains qui sont venus chez moi afin de m'aider à traduire les passages que je ne comprenais pas, et nous nous sommes retrouvés avec un document de plusieurs centaines de pages de Bob, écrites phonétiquement."
Bob Marley : One Love est à découvrir au cinéma dès ce mercredi 14 février.