De quoi ça parle ?
Biopic sur Griselda Blanco, femme d'affaires colombienne avisée et ambitieuse, qui a créé l'un des cartels les plus rentables de l'histoire, surnommée la "Veuve noire".
C’est avec qui ?
Après Catherine Zeta-Jones, c’est au tour de Sofia Vergara de se glisser dans la peau de Griselda Blanco. L’actrice colombienne, femme la mieux payée en 2020 grâce à sa série Modern Family est méconnaissable dans le rôle de la Madrina. Seule tête d’affiche assez connue de la série, elle porte à elle seule ce biopic en 6 épisodes.
Ça mérite le coup d'œil ?
On attendait beaucoup de cette série. Pas seulement parce que le sujet nous plaît et qu’on connait la qualité des productions Netflix de ce genre, mais aussi parce que le projet est signé par Eric Newman et Doug Miro, déjà à l'œuvre sur la franchise Narcos.
Griselda n’en est pas pour autant un spin-off et ne se déroule même pas dans le même univers, même si on aurait aimé revoir sur nos écrans l’excellent Wagner Moura dans le rôle de Pablo Escobar. Dans les faits, les deux narcotrafiquants ont travaillé ensemble et le chef du cartel de Medellin s’est longtemps vanté d’avoir été l’un de ses élèves.
Mais avant d’être la mentore de l’un des plus importants narcotrafiquants de l’histoire de la Colombie, Griselda quittait son pays natal pour refaire sa vie aux Etats-Unis. Plus précisément à Miami. C’est là que commence la série Netflix. Elle nous dépeint le portrait d’une femme battue et désabusée, qui a su se faire un nom dans un monde d’hommes.
On est bien loin de l’image de la trafiquante ultra violente qui a commandité le meurtre de 250 personnes. Griselda nous montre une femme souvent apeurée, qui veut tout faire pour protéger ses enfants de ce monde. La prestation de Sofia Vergara, méconnaissable avec ses prothèses, arrive très bien à mettre en valeur cet aspect-là. Mais il faut attendre le 4ème voire le 5ème épisode pour voir enfin la Madrina passer à l’action. Et quand Griselda se lâche, il y a des morts …
Cela arrive malheureusement assez tard, surtout quand la mini-série ne compte que 6 épisodes.
Griselda est bien loin des séries Narcos, tant dans le fond que dans la forme. Il n’y a pas de voix-off, pas d’images d’archives. L’histoire n’est pas racontée du point de vue des enquêteurs, mais bien celui de la narcotrafiquante. Un changement de perspective qui humanise (un peu trop) Griselda.
Si les scénaristes se sont inspirés de faits réels et marquants dans sa vie, certains événements ont été modifiés ou fonctionnalisés. Il ne s’agit pas d’un biopic fidèle mais d’une série qui raconte l’ascension d’une femme de pouvoir qui s’est faite dépasser par son ambition et sa paranoïa.
Au bout des 6 épisodes, vous ne saurez pas grand chose de son business : ni combien elle gagnait, ni comment elle organisait son trafic. Mais vous aurez un aperçu de sa vie et de comment elle finit puisqu’il n'y aura qu’une seule saison. Si vous aimez l’ambiance des années 70 (avec l’excellente BO qui va avec) alors vous passerez un bon moment dans Griselda. Si vous souhaitez en savoir plus sur la criminelle, passez votre chemin.