Signé au début des années 2000 par Mark Dindal et considéré par de nombreux spectateurs comme l'un des classiques Disney les plus drôles du studio, Kuzco, l'empereur mégalo raconte l' histoire d'un souverain inca, égoïste et imbu de sa personne, projetant de bâtir sa nouvelle résidence de vacances à la place d'un joli petit village.
Malencontreusement transformé en lama par sa séditieuse conseillère, il se voit alors forcé de collaborer avec Pacha, un paysan de la colline qu'il prévoyait de raser, afin de recouvrer sa forme originale.
Ainsi que le savent sans doute les fans du studio enchanté, la production de ce Disney pas comme les autres n'a pas été un long fleuve tranquille. En effet, initialement conçu comme un film beaucoup plus sérieux et épique (dans la lignée de Pocahontas, par exemple), doté d'une bande originale de Sting et baptisé Le Royaume du Soleil, ce projet inspiré du roman Le Prince et le Pauvre de Mark Twain se trouve considérablement bouleversé lors du départ de Roger Allers, co-réalisateur du Roi Lion qui était censé signer le long métrage.
Laissé seul aux commandes du navire, Mark Dindal décide alors de transformer la fresque musicale que devait être Kuzco en comédie cartoonesque totalement déjantée. Le script est donc considérablement remanié pour devenir l'histoire que l'on connaît aujourd'hui... à un petit détail près : la scène finale du film.
A l'époque, Kuzco, au lieu de revoir ses ambitions à la baisse et de construire une simple maison de campagne sur la colline voisine, épargnait certes le village de Pacha, mais bâtissait son palais en rasant une bonne partie de la forêt tropicale.
Une conclusion qui, d'après un article de Collider, était tout simplement inacceptable pour le chanteur Sting, compositeur de plusieurs chansons du film et très engagé dans le domaine de l'écologie.
Ainsi qu'il l'avait déclaré à l'époque, selon le site NME, l'artiste avait alors posé un ultimatum aux réalisateurs de Kuzco :
"Je leur ai écrit une lettre et je leur ai dit ceci : 'Si vous faites ça, je démissionne, parce que c'est exactement à l'opposé de ce pourquoi je me bats. J'ai passé 20 ans à essayer de défendre les droits des peuples indigènes et vous leur marchez dessus pour construire un parc à thèmes. Je ne serai pas complice de ça.'"
La séquence finale du film a donc été modifiée pour offrir aux spectateurs un véritable happy ending, dans lequel on peut voir Kuzco et Pacha profiter d'un agréable été sur leurs collines respectives.
(Re)découvrez tous les détails cachés de "Kuzco, l'empereur mégalo"...