De 1988 à 2018, un homme a violé et agressé sexuellement des dizaines de femmes sur les abords de la rivière Sambre, dans le Nord de la France. Malgré les nombreuses alertes et enquêtes lancées pendant toutes ces années, il aura fallu pas moins de 30 ans pour que la police et les autorités judiciaires s’emparent de cette affaire et arrêtent enfin le coupable.
C’est cette histoire, qui met en lumière les dysfonctionnements de la justice et de la police, que Jean-Xavier de Lestrades a voulu mettre en scène dans Sambre, une mini-série en 6 épisodes librement adapté du livre Sambre, radioscopie d'un fait divers, de la journaliste Alice Géraud.
Chaque épisode de Sambre s’intéresse à un nouveau protagoniste de l’histoire, en commençant par la première victime, Christine Labot, incarnée pour l’occasion par Alix Poisson.
Le quatrième épisode, diffusé ce lundi 20 novembre à partir de 22h05 sur France 2, se concentre quant à lui sur le personnage de Cécile, une géomaticienne campée par Clémence Poésy, qui va être réquisitionnée par une juge d’instruction belge pour travailler sur l’affaire, et ainsi tenter d’identifier la zone dans laquelle habite le violeur.
La géomatique, ça existe vraiment ?
Si nous avons l'habitude dans les séries américaines de suivre des profilers qui parviennent à arrêter des violeurs et assassins en définissant un profil type, c’est la première fois que nous sommes confrontés au métier de géomaticien.
Pourtant, c’est une discipline universitaire qui existe réellement. La géomatique (contraction de géographie et informatique) est une discipline regroupant les pratiques, méthodes et technologies qui permettent de collecter et analyser des données géographiques.
L’objectif est de représenter spatialement des données récoltées pour identifier, représenter et démontrer les résultats d'analyses statistiques. La géomatique permet ainsi d’apporter un nouvel axe d’analyse aux données.
Dans le cas de Sambre, le personnage de Cécile utilise la géomatique pour permettre de retrouver la zone géographique dans laquelle le violeur vit. Interrogée sur le sujet lors d’une conférence de presse, Alice Géraud a confirmé qu’une juge belge avait bel et bien fait appel à une géomaticienne pour l’aider dans l’enquête, mais elle a tenu à préciser que “la caractérisation du personnage et son obsession étaient purement l’oeuvre de la fiction.”
Le rapport qu’elle avait rendu à la juge n’était bien évidemment pas aussi précis que celui de la série. “Elle avait entrevu que c’était un gars normal, qui avait un périmètre d’action assez petit et qu’il avait une résidence fixe. Mais son rapport était beaucoup moins précis. C’est certainement l’épisode le plus éloigné de la réalité. C'est le plus allégorique et le plus fictionnel.”
Contrairement à l'anecdote sur le portrait-robot du violeur, cette partie de l'histoire a donc légèrement été modifiée.
Retrouvez deux épisodes inédits de Sambre ce lundi 20 novembre à partir de 21h10 sur France 2. La série est d’ores et déjà disponible en intégralité sur la plateforme gratuite france.tv.