Numéro 1 du top des visionnages, The Killer de David Fincher était l'un des films de grands réalisateurs les plus attendus sur Netflix en cette fin d'année. Le retour du cinéaste semble gagnant avec ce nouveau thriller en six chapitres qui a su attirer les abonnés de Netflix, qui sont pourtant très divisés sur le douzième long-métrage du cinéaste américaine.
Noté 3,5 sur 5 par les spectateurs AlloCiné, The Killer est le fruit des retrouvailles entre David Fincher et le scénariste Andrew Kevin Walker, qui avait signé le script de Seven.
Dans les coulisses de la scène de combat dingue de The Killer
The Killer nous raconte la vengeance d'un tueur à gages, qui se retourne contre ses employeurs après une mission qui a mal tourné. Mais cette chasse à l'homme à travers le monde sera aussi l'occasion pour cet assassin expérimenté de se remettre en question. En effet, The Killer nous plonge dans la psyché du tueur, qui nous explique ses actions et ses démons intérieurs au moyen d'une voix-off.
Si cette adaptation de la bande dessinée Le Tueur des Français Alexis Nolent (Matz) au scénario, et Luc Jacamon à l'illustration, se caractérise plutôt par sa mise en scène, la froideur de son personnage et une chasse méthodique, le film contient tout de même une séquence de combat mémorable entre le Tueur (Michael Fassbender) et la Brute (Sala Baker) en Floride.
"C'est [la séquence] la plus physique" d'après Michael Fassbender, qui réalise une grande partie de ses cascades lui-même, même s'il a pu compter sur l'aide précieuse de sa doublure Justin Eaton. D'après l'équipe qui s'est confiée dans le dossier de presse de The Killer, cette scène de combats a exigé un investissement total de la part des acteurs, des cascadeurs et des autres chefs de département.
Traduction : La scène de combat dans The Killer est incroyable et l'une des meilleures séquences d'action de l'année.
Les décors et la mise en scène ont beaucoup joué dans cette séquence se déroulant à l'intérieur d'une maison construit dans un studio à La Nouvelle-Orléans, comme l'explique le créateur des décors Don Burt : "Le décor a été construit en fonction du combat lui-même. Il y a un ou deux moments où il a par exemple fallu décider de placer la porte d'un côté plutôt que de l'autre, car ça facilitait l'arrivée dans la pièce suivante".
Tout commence avec Dave Macomber, le coordinateur des cascades, qui a conçu le combat pendant des mois - "Il a tourné une vidéo de l'action, disposé des cartons pour simuler les pièces et les choses qui seraient détruites". Les équipes décors et lumières - cette dernière supervisée par le chef opérateur Erik Messerschmidt - ont ensuite pris le relais avec ses notes, vidéos et consignes pour créer l'environnement parfait et faire des répétitions.
Dave Macomber, qui a déjà travaillé sur la série Watchmen et le film Avengers : Endgame, estime qu'il a eu une grande liberté de ton sur The Killer grâce à David Fincher et qu'il a pu concevoir une chorégraphie réaliste, intense et qui permet de raconter l'histoire voulue par le réalisateur :
"J'ai toujours envisagé les mouvements de combat comme une sorte de 'dialogue de l'action'. Alors quand on crée ces sortes de séquences, j'essaie constamment de penser aux motivations des personnes dans la scène."
La mise en place du combat a été un travail de longue haleine qui en vaut la peine malgré les nombreux bobos. David Fincher explique : "J'ai de la peine pour ces gars. J'aime l'idée que le public s'investisse dans cet affrontement. Et qu'il dure très, très longtemps. On se dit : 'C'est dingue ce qu'ils se mettent sur la gueule !'".
Le film The Killer est disponible sur Netflix.