Ce jeudi 9 novembre, TF1 invite ses téléspectateurs à découvrir sa nouvelle série policière Master Crimes avec Muriel Robin, à partir de 21h10. Dans cette fiction plaisante à suivre, la fameuse humoriste campe le rôle de Louise Arbus, une professeure en criminologie parfois farfelue mais (presque) toujours exacte dans la résolution des enquêtes qu'elle mène avec la police et quatre de ses étudiants...
Avec AlloCiné, l'actrice (qui nous a également expliqué en quoi Master Crimes se différencie de Murder) revient sur cette nouvelle expérience dans sa carrière...
AlloCiné : Avez-vous une passion cachée pour les faits divers depuis toutes ces années ?
Muriel Robin : Les faits divers m'intéressaient beaucoup. Il y a une vingtaine d’années, j'allais dans les magasins chercher des bouquins sur les faits divers et, secrètement, je me disais : "Il y aurait quelque chose à faire avec ça".
J'avais même fait une liste de ceux qu'on pourrait traiter, mais je n’avais pas assez l'esprit formaté pour voir quoi en faire. A part ça, je ne suis pas bonne sur les trucs criminels. Pas bonne du tout ! Parfois même, je ne comprends pas tout. (rires)
Pouvez-vous nous présenter Louise Arbus, votre brillant personnage dans "Master Crimes" ?
Elle est professeure en criminologie et c’est intéressant car on n'a pas encore vu ça en France ! Cet aspect me plaisait beaucoup. Elle transmet et ce qu'elle apprend en cours à ses élèves, elle l’apprend aussi aux spectateurs.
Je l'aime beaucoup parce qu'elle a de l'esprit. Elle a une certaine distance par rapport à ce qu'elle vit, à ses enquêtes. Son cerveau n'est pas fait comme les autres. On se demande toujours un peu qu'est-ce qu’il se passe là-haut !
On a aussi de la drôlerie avec Louise mais pas celle que les gens peuvent connaître à travers mes spectacles. A chaque fois qu'elle quitte une séquence, on se demande si elle va sortir sa petite phrase sympa ! Ce caractère influence son rapport avec la capitaine Delandre [Anne Le Nen, ndlr] qui est sur le terrain, ça lui permet de la titiller !
Elle a tout le temps l’œil qui brille, elle est malicieuse et farfelue. Elle est un peu rock parce qu'elle fait des choses qu'elle n'a pas le droit de faire, toujours sur des escarpins et si possible de la même couleur que son sac à main. (rires)
Mais elle a beau être un peu perchée plus haut que les autres, elle n'est pas du tout hautaine. Elle est sympa ! Et tout ça autour d'un polar bien ficelé qui n'est pas un prétexte à la comédie.
Vous partagez l'affiche de "Master Crimes" avec votre épouse Anne Le Nen. Comment s'est déroulé ce tournage ensemble ?
Anne est ma meilleure amie et inversement. À la maison, il y a le côté pratique : on peut répéter nos textes et puis on peut se parler des personnages, se demander des conseils. Mais dès qu'il y a "Action !", il n'y a plus Anne et Muriel. Ça se fait tout seul. Et à la seconde où il y a "Coupé !", évidemment, on retombe à la seconde même sur la complicité très forte qu'on peut avoir et qui est liée à notre relation.
Avez-vous participé à l'écriture de ce projet ou parfois improvisé ?
Je n'ai pas du tout participé à l'écriture mais quand on finit une séquence, si un truc me vient, j'ai l'autorisation d’ajouter quelque chose parce qu'après ils choisiront de garder ou de couper au montage.
Si à la fin du tournage de la scène ils se disent : "Tiens, ce serait pas mal d'avoir un rire ici !" mais que ce n'était pas écrit, je rajoute un peu d'improvisation. Par exemple, mon personnage dit : "Vous nettoyez bien les coins" et moi je dis "Vous nettoyez bien les coins, coin-coin, coin-coin..." (rires)
Votre personnage apparaît toujours tiré à quatre épingles, en tailleur et en talons. Cela vous a-t-il aidé dans votre jeu ou, au contraire, était-ce un inconfort ?
Ça m'aide et c'était presque une demande de ma part ! Après avoir joué Marie Besnard [Marie Besnard, l'empoisonneuse..., ndlr] ou encore Jacqueline Sauvage [Jacqueline Sauvage : c'était lui ou moi, ndlr], où j'étais plutôt vieillie et enlaidie, je me suis dit : "La prochaine fois, j'aimerais bien être sur des Louboutin... Ça serait pas mal ! Ça me changerait un petit peu." (rires) C'est fou parce que les producteurs l'ont visiblement entendu et retenu ! Ce n'est sans doute pas par hasard qu'on me retrouve ainsi dans la série.
Je pense que c'est très important, les vêtements, les chaussures... mais surtout les chaussures. On ne parle pas pareil en talons et on ne parle pas pareil avec des talons de trois centimètres et des talons de dix. On n'est pas tout à fait la même femme. Essayez d'ailleurs, je vous en passerai ! Je ne sais pas quelle pointure vous faites, je pourrai vous faire passer des modèles ! (rires)
Qu'avez-vous pensé des quatre jeunes comédiens qui jouent les étudiants de Louise dans "Master Crimes" : Thaïs Vauquières (Valentine), Astrid Roos (Mia), Nordine Ganso (Boris) et Victor Meutelet (Samuel) ?
Écoutez, je les adore ! D'abord parce que quand ils arrivent, ils savent leurs textes. Ils ont chacun une personnalité vraiment très différente et intéressante pour la série. Ils sont parfois drôles, comme c'est plus le cas pour Thaïs et pour Nordine. Leurs personnages sont un peu plus porteurs de comédie que les deux autres mais ils sont tous très chouettes.
On a beaucoup de plaisir à travailler ensemble. Ça y est, là, on est déjà une petite famille et on se plaît beaucoup. Et puis moi, je pense toujours au public et je me dis que si on n'aime pas la plus vieille, moi, on aura la capitaine un peu plus jeune... Et si elle ne plaît pas non plus, on en a quand même quatre autres à se mettre sous la dent !