Trois ans après la comédie d'action 30 jours max, Tarek Boudali revient avec la suite intitulée 3 jours max. Dans ce long métrage, l'acteur et réalisateur s'entoure de nouveau de ses complices Vanessa Guide, Philippe Lacheau, Julien Arruti et Elodie Fontan.
Boudali reprend le rôle de Rayane, un policier pas très doué qui va s'envoler pour le Mexique afin de sauver sa grand-mère (Marie-Anne Chazel) des mains d'un dangereux cartel.
Il va alors devoir se battre (avec plus ou moins de succès), résister à une séance de torture, s'accrocher à un hélicoptère en plein vol et escalader une tour de 330 mètres de haut... Une scène qui n'est pas sans rappeler celle de Mission: Impossible Protocole fantôme dans laquelle Tom Cruise escalade la Tour Burj Khalifa.
Et c'est normal puisque Tarek Boudali est un fan inconditionnel de l'acteur et c'est en grande partie grâce à ce dernier qu'il réalise lui-même ses cascades.
Il explique dans le dossier de presse : "L’idée était de réaliser une comédie d’action à l’américaine. Il fallait des séquences spectaculaires, et comme je voulais parodier Mission : Impossible, notamment avec la scène où Tom Cruise escalade la fameuse tour Burj Khalifa à Dubaï, j’ai choisi Abu Dhabi, la tour Conrad, qui fait la taille de la tour Eiffel."
AXEL Films production
Lors de notre rencontre pour la promotion de son film, Tarek Boudali nous précisait : "Je suis fan de Tom Cruise et de Jean-Paul Belmondo. Ils font des cascades de dingue et, en tant que spectateur, quand je vois leur film et que je me dis que c’est eux qui font leur propres cascades, ça me plonge encore plus dans l'action.
C’est pour ça que je fais mes propres cascades. Sans tricher. Enfin je fais les cascades en décors réels mais tout est sécurisé bien évidemment. Même si c’est une comédie, je voulais transmettre ce sentiment chez les spectateurs qui vont voir ce film."
Pour les besoins de son troisième long métrage, Tarek Boudali a donc escaladé en toute tranquillité une tour de 330 mètres de haut, comme le montre la vidéo que l'acteur a postée sur son compte Instagram.
Ce dernier nous confie : "J’étais bien. C’était très compliqué à mettre en place donc j’étais content de pouvoir faire cette séquence. Je ne pensais qu’à la sortie du film en me disant que j’avais hâte que le public voit cette scène."
Comment la scène de la tour a-t-elle été filmée ?
Pour réaliser au mieux cette cascade, le comédien s'est préparé aux côtés du chef cascadeur Christophe Marsaud. Ce dernier a conçu spécialement pour le film un système de treuil qui n’existait pas auparavant et l'a testé sur un immeuble de dix mètres de haut à Bry-sur-Marne, avant de l'utiliser à Abu Dhabi.
La tour Conrad n'étant disponible que pour un temps limité, l'équipe n'a pas pu faire de répétitions sur place. Trois jours étaient prévus pour filmer les plans avec le drone, les plans à la nacelle et ceux de l’intérieur quand les deux hommes d’affaires (joués par les producteurs Christophe Cervoni et Marc Fiszman) voient Rayane grimper.
Mais la veille du tournage, le temps a été réduit à un jour, en raison de la venue de ministres. Tout a été bouclé en une journée, mais Tarek Boudali sentait qu'il manquait quelque chose.
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On la refait !
"Le lendemain, c’était mon anniversaire. J’avais prévu de passer le week-end à Dubaï avec des amis qui y vivent. Sur place, il y a un truc qui me tracasse. Je ne sais pas bien quoi, mais ça me taraude. Je regarde les images. Encore et encore.
Le dimanche matin, je décide qu’il faut y retourner : je me suis rendu compte qu’à aucun moment, la caméra ne montre le haut du building avec moi en dessous - sans ce plan, le spectateur ne peut se rendre compte à quelle hauteur je me trouve", se rappelle-t-il dans le dossier de presse du film.
Coup de chance, Tarek Boudali a pu tourner à la tour Conrad le lundi matin, après que l'équipe a installé tout le matériel nécessaire dans la nuit du dimanche au lundi.
Mais la scène de l'hélicoptère n'a pas non plus été de tout repos. Seul un hélicoptère militaire était autorisé à survoler l'espace aérien d’Abu Dhabi. Une fois que l'état-major a accepté, le tournage a pu se faire avec un appareil militaire, un Black Hawk, et un autre pour les prises de vues.
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Tarek Boudali raconte : "On commence par faire deux tours de vingt minutes. On avait pensé à tout, sauf à ma chemise dont les boutons s'attachent comme des boutons de manchette... Ils ont tous sauté un à un alors que j’étais dans les airs.
La chemise ouverte, on voyait la sangle de sécurité qui se trouvait en dessous... J’essayais tant bien que mal de la tenir fermée avec les mains, mais à l’arrivée, quand j’ai vu le retour images, on avait à peine quinze secondes exploitables. Bref, il fallait tout refaire."
Tarek Boudali blessé lors du tournage
Interrogé sur ses cascades par Bruno Guillon au micro de RTL, Tarek Boudali a d'ailleurs confié s'être blessé lors du tournage. "Je me suis fêlé deux côtes et je me suis déboîté le genou sur le tournage de ce film" avoue-t-il.
Je me suis fêlé deux côtes et je me suis déboîté le genou
"À un moment donné, je dois me faire compresser et mon personnage doit dire : "Stop ! Stop !". J’ai quand même un code au cas où ça se passerait mal pour qu’ils arrêtent la machine, c'est le mot cacahuète. Donc, je me suis mis d’accord avec toute mon équipe : "Si vous entendez cacahuète, vous arrêtez tout." , explique-t-il.
Sauf que durant le tournage de la scène en question, Tarek Boudali a oublié le fameux mot de sécurité. Il poursuit : Je n'arrêtais pas de dire Stop, et je vois mes équipes en train de me regarder. Ils se disaient : "Qu’est-ce qu’il joue bien !"
Je crois que je n’ai jamais aussi bien joué. Mais ça m’a tellement compressé que je me suis déboîté le genou. Là, j’ai gueulé et ils ont compris qu’il y avait un problème."
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Si, à l'instar de Tom Cruise, Tarek Boudali ne recule jamais devant une bonne cascade, ce n'est pas le cas de son compère Philippe Lacheau qui nous confiait en interview préférer faire appel à des cascadeurs quand cela était possible.
Philippe Lacheau et Julien Arruti impressionnés
"Tarek adore faire des cascades. Moi quand j’en fais c’est parce que je n’ai pas le choix. Quand on saute en parachute dans Babysitting 2 ou dans Nicky Larson, je me pousse à le faire parce que c’est pour le film. Mais quand j’ai le choix, je fais appelle à une doublure, Gary ou Vincent Bouillon, et ils le font beaucoup mieux que moi."
De son côté, Julien Arruti s'est dit bluffé par le travail de Tarek et par son flegmatisme : "Quand il faisait ses cascades j’avais l’impression que Philippe et moi étions plus stressés que lui, ça fait un peu peur. En plus il fait des trucs impressionnants et il gère tout en restant cool. Que ce soit la cascade, son jeu en tant que comédien et la réalisation du film, j'appréhendais beaucoup pour lui".
3 jours max est à voir au cinéma.
