Sorti en salles le 11 octobre dernier, Le Consentement de Vanessa Filho cumule à ce jour 160 000 entrées après 15 jours d’exploitation et a vu sa fréquentation progresser de 40% par rapport à la semaine précédente. Une hausse de fréquentation qui s'expliquerait, en grande partie, par une trend TikTok.
Depuis plusieurs jours, les utilisateurs du réseau social postent des vidéos d'eux avant et après avoir vu le long métrage qui traite des relations non consenties entre un écrivain et une jeune fille de 13 ans.
Les cinémas ont remonté au distributeur Pan distribution que depuis ce lundi 23 octobre le public du film est principalement un public féminin et jeune. Le producteur Marc Missonnier explique d'ailleurs sur X (ex Twitter) que les adolescents se sont spontanément emparés du film.
Certaines de ces vidéos sont devenues virales et ont atteint 1 million de vues en 24 heures. Les publications liées au film Le Consentement cumulent à date plus de 20 millions de vues. Une trend qui a donc des répercussions sur les entrées en salle de ce film adapté du livre choc de Vanessa Springora qui y dénonce l'emprise destructrice que Gabriel Matzneff a eu sur elle alors qu'elle n'était encore qu'une enfant.
Notons qu'un phénomène similaire avait été observé pour le film Simone, le voyage du siècle d'après L'observatoire du public.
Si certains internautes se contentent de filmer leur visage avant et après avoir vu le long métrage, d'autres en profitent pour eux-mêmes dénoncer des abus. Interdit aux moins de 12 ans, le long métrage porté par Jean-Paul Rouve, méconnaissable, et Kim Higelin contient plusieurs scènes choquantes puisque la réalisatrice met en images les scènes de sexe entre un homme de 50 ans et une enfant de 13 ans.
Et au vu des réactions sous les vidéos, le film semble bouleverser les jeunes spectateurs qui grâce à une trend TikTok s'empressent d'aller découvrir ce film au cinéma.
Publié en janvier 2020, "Le Consentement" a fait beaucoup de bruit à sa sortie. Le témoignage glaçant de Vanessa Springora a révélé les pratiques pédophiles de Gabriel Matzneff, qui les revendiquaient pourtant dans ses livres (notamment dans "Les Moins de seize ans", publié en 1974) depuis des décennies. Ce récit autobiographique s'est vendu à plus de 180 000 exemplaires dans le monde.