Certes, on n'est pas vraiment dans le même cas de figure que celui de ces malheureux écoliers en Hollande en décembre dernier, placés sous la garde d'un animateur scolaire parfaitement sadique qui les avaient forcés à voir L'Exorciste durant leur pause déjeuner... Mais quand même.
Selon les informations rapportées par la chaîne américaine CBS début octobre, des enfants d'une école, The Academy of Innovative Education, située à Miami, ont été victimes "d'un enseignant négligent", qui a montré par erreur des images du film d'horreur Winnie The Pooh : Blood & Honey à des élèves de CM1.
En l'occurrence une bonne vingtaine de minutes. Sorti directement en VOD et DVD chez nous en juillet dernier, le film est une relecture déviante des (més)aventures de Winnie l'ourson et son copain Porcinet, abandonnés par leur géniteur...
La mère de deux élèves, témoignant, s'est dite "complètement abandonnée par l'école", alors qu'elle sortait d'un entretien avec la directrice de l'école. Selon son témoignage, l'enseignant en question, professeur de mathématique, n'a pas arrêté le film, malgré les plaintes de certains élèves.
"C'est au professeur de regarder le contenu" ajoute-t-elle, précisant que les enfants n'ont pas à décider de ce qu'ils veulent voir. L'enseignant a sans doute aussi été trompé par le fait que le film était NR aux Etats-Unis, soit "Not Rated", car non présenté devant le comité de classification de la MPAA.
Contactée par CBS, l'école s'est tout de même fendue d'un communiqué en présentant ses excuses. "The Academy of Innovative Education a pris connaissance qu'un segment d'un film d'horreur a été projeté aux élèves de quatrième année, lundi 2 octobre 2023, et qu'il n'était pas adapté à cette tranche d'âge.
Notre administration a rapidement abordé ce problème directement avec l'enseignant et a pris les mesures appropriées pour assurer la sécurité et le bien-être des élèves. Nous surveillons activement les élèves et notre conseiller en santé mentale et notre directeur ont déjà rencontré les élèves qui ont exprimé leurs inquiétudes".