On le connaît sous le nom de Dolph Lundgren, l’acteur suédois, star de films d’action depuis ses débuts 1985, année où, après un petit rôle dans un James Bond, Dangereusement vôtre aux côtés de Roger Moore et de Grace Jones dont il est alors le fiancé, il se fait remarquer dans le rôle du méchant de Rocky IV face à Sylvester Stallone.
La suite, vous la connaissez : des premiers rôles dans plusieurs films d’action et d’aventure tels que Les Maîtres de l’Univers (1987), Le Scorpion rouge (1989), Punisher (1989) et Dark Angel (1990), et il vole même la vedette à Jean-Claude Van Damme en 1992 dans un rôle de méchant dans Universal Soldier. En 1994, il tourne l’un de ses meilleurs films, L’Homme de guerre et réitère dans Johnny Mnemonic en 1995 face à Keanu Reeves.
Et c’est ce diplômé en chimie, ancien étudiant du M.I.T et champion d’Europe de karaté de 1980 – et depuis héros des Expendables – qui a choisi de s’auto-parodier en 1989 pour un sketch bien de chez nous, pour Les Nuls.
Alors qu’il est la star de The Punisher, il devient Le Pleurnisher – et c’est à mourir de rire. Si dans The Punisher, il incarne l’ancien policier Frank Castle, laissé pour mort après le massacre de sa famille par la mafia, qui décide de se venger de manière impitoyable, traquant et éliminant les criminels sans pitié, dans The Pleurnisher, il est juste un homme à la larme facile.
Dans une fausse bande-annonce pour Le Pleurnisher, on le voit simplement dans la rue, dans une position très héroïque et (presque) stoïque, tandis qu’Alain Chabat le présente, en voix off, sur un ton dramatique : “Dolph Lundgren est de retour”.
Jusque-là tout semble à l’image de l’acteur : sérieux et prêt à l’action… jusqu’à ce que Chantal Lauby intervienne, toujours en voix off, et commence à raconter une histoire de Noël d’une tristesse inouïe, tandis que la caméra se rapproche peu à peu de l’acteur.
“Alors, la maman partit dans la forêt avec ses trois petits enfants. Il faisait froid et noir en cette nuit de Noël. Dans toutes les maisons, on entendait des cris de joie. Noël ! Noël ! Joyeux Noël ! Mais leurs petits ventres à eux criaient famine. Famine ! Famine ! Joyeuse famine !”
Filmé en plan serré, l’acteur – qui parle un peu le français – tente de garder son sérieux : on sent que ce n’est pas facile.
Chantal Lauby continue son récit : “C’est alors qu’elle décida de les abandonner dans cette grande forêt noire et froide. Son cœur était déchiré, mais elle n’avait pas d’autre solution” : et c’est là que Dolph Lundgren commence à verser des larmes.
“Adieu jolis bambins, adieu mes petits, leur dit-elle, alors qu’ils enfouissaient leurs yeux plein de larmes dans la jupe légère qui sentait bon la maman chaude, la maman douce, la maman qu’on aime tant. Adieu.”
À ce niveau-là, l’acteur est complètement en pleurs et la voix d’Alain Chabat annonce : “Dolph Lundgren est Le Pleurnisher” alors qu’il se mouche, inconsolable.
“Et elle partit le cœur lourd manger une dinde aux marrons au restaurant”, termine Chantal Lauby avant que Dolph Lundgren, toujours en pleurs, ne dise : “C’est trop triste !”
Hilarant et loin de ses performances musclées, la parodie est à retrouver dans la vidéo ci-dessous : attention, rires et larmes assurées !