Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde.
De terribles événements historiques influenceront sa vie : le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l’épidémie de tuberculose, l’entrée en guerre du Japon... Jiro connaîtra l’amour avec Nahoko et l’amitié avec son collègue Honjo. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l’aviation dans une ère nouvelle...
Et dire que Miyazaki devait officiellement prendre sa retraite après la sortie de Princesse Mononoké, en 1997... En septembre 2013, le maître absolu de l’animation annoncait à nouveau prendre sa retraite, expliquant que Le Vent se lève était bel et bien sa dernière œuvre...
C'était sans compter sur son court-métrage Boro la chenille, en 2018, et surtout Le Garçon et le héron, attendu dans nos salles très prochainement, le 1er novembre. Bonheur de voir et constater que le cinéaste, érigé au rang de trésor national au Japon, a encore tant de choses à dire.
A travers la très émouvante histoire de Jiro Horikoshi, ingénieur épris de rêves et d’aviation qui entrera dans l’Histoire pour être le célèbre créateur des avions « zéro » japonais qui s’illustreront durant la Seconde guerre mondiale, c’est aussi son portrait en creux que Miyazaki dessine.
L’histoire d’un idéaliste, avec ses succès et parfois ses douloureux échecs, et la nécessité d’aller, malgré tout, de l’avant. "Il faut tenter de vivre", comme le précise d'ailleurs le sous-titre du film, fort à propos. Au croisement de l’Histoire et de la poésie, porté par une animation aussi gracieuse qu’élégante, Le Vent se lève est l'une des plus belles oeuvres de Miyazaki-San, où le lyrisme se mêle avec une poignante mélancolie qui prend plus d'une fois à la gorge. Sublime.