DE QUOI ÇA PARLE ?
La série en trois parties explore l'origine de l'emblématique hôtel pour assassins, qui est la pièce maîtresse de l'univers de John Wick. La série est vue à travers les yeux du jeune Winston Scott, qui est entraîné dans le New York des années 1970 pour faire face à un passé qu'il pensait avoir laissé derrière lui.
Winston trace une route mortelle à travers le mystérieux monde souterrain de l'hôtel dans une tentative déchirante de s'emparer de l'hôtel où il prendra finalement son trône.
C’EST AVEC QUI ?
Pas de Keanu Reeves au casting, mais néanmoins des visages bien connus des fans de la saga John Wick vont apparaître dans la série... bien entendu dans des versions rajeunies ! Notamment le protagoniste du programme Winston Scott, incarné dans les films par Ian McShane.
Dans ce préquel, le personnage à travers lequel nous découvrons les rouages de ce monde d'assassins est campé par Colin Woodell, apparu notamment dans la série The Originals mais également dans la comédie française I Love America de Lisa Azuelos.
Un autre personnage emblématique des films apparaît dans la série. Charon, le concierge de l'établissement new-yorkais du Continental est campé dans le programme par Ayomide Adegun qui tient son tout premier rôle à l'écran. Il succède dans le rôle au regretté Lance Reddick.
Dans le rôle du méchant principal de la série Cormac Fitzpatrick, nous retrouvons Mel Gibson, tandis que le frère aîné de Winston Scott - qui n'est jamais apparu dans les films John Wick - est campé par Ben Robson (Vikings).
ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?
Qui aurait cru en 2014 à la sortie du premier John Wick que les aventures de ce nouveau héros campé par Keanu Reeves allaient non seulement révolutionner le cinéma d'action, mais également initier une saga de quatre films, un spin-off (Ballerina avec Ana de Armas, prochainement au cinéma) et d'une série préquelle ?
Se déroulant plusieurs décennies avant l'intrigue des quatre volets de la franchise, The Continental explore la jeunesse de Winston Scott, personnage secondaire mais néanmoins essentiel des films John Wick.
Le point de départ en apparence simpliste du premier long métrage (un homme se venge des assassins responsables de la mort de son chien) a été compensée par la composition d'un univers codifié.
Du John Wick... sans John Wick
Néanmoins, après déjà quatre films, la question à laquelle la série The Continental se devait de répondre est : est-il possible de réussir à faire du John Wick sans John Wick ? En l'absence de Keanu Reeves, cette production en trois épisodes de 90 minutes pourra-t-elle séduire sans la présence du célèbre interprète des quatre films ?
D'un point de vue esthétique, la série répond assez vite à cette question. L'univers stylistique des films est parfaitement reconstitué à travers les élégants costumes des personnages et les majestueux décors.
Le premier épisode nous en met suffisamment plein la vue pour lui pardonner ses scènes en extérieur qui respirent le fond vert ou le tournage en studio. Pour bien faire comprendre au public que ce préquel se déroule dans les années 70, la série use et abuse de chansons emblématiques de l'époque.
Dès ce premier épisode, nous mesurons tous les efforts faits pour développer une intrigue et des personnages, pour certains apparus dans les films, pour d'autres totalement inédits. Mais l'ensemble donne surtout l'impression d'une tentative un peu vaine d'étoffer un scénario dont le but principal est d'enchaîner les séquences d'action.
Un monde complètement Gun fu !
La recette des films est ici reproduite à l'identique : du Gun fu, cet art martial combinant des techniques de combat rapproché avec une arme de poing, des gerbes de sang et d'innombrables ennemis dressés sur la route des héros. Difficile de tenir le compte des morts à l'écran devant l'hécatombe télévisuelle que nous propose ce premier épisode.
De toute évidence la composition des scènes d'action répond à un cahier des charges précis, si bien que l'ensemble nous donne comme une impression de déjà vu (et revu). Les mouvements saccadés de caméra nous empêchent par ailleurs d'apprécier comme il se doit les chorégraphies des combats.
Ajoutons à cela une surutilisation des bruitages (du "splouch" et du "bang" en guise d'accompagnement sonore) et de généreuses gerbes de sang numériques, et on obtient un ensemble de scènes d'action sans véritable âme.
Parce que son principal défaut tient davantage à son manque d'originalité qu'à sa capacité à reproduite la recette des films John Wick, The Continental peut fonctionner comme une série d'action de bonne facture.
Il n'y a pas grand-chose à dire sur le casting de la série, qui doit composer avec des dialogues peu subtils. Le scénario lui non plus ne brille pas pour son originalité, mais l'intrigue a au moins pour mérite de ne pas perdre de temps pour se mettre en place après une courte séquence d'exposition.
En résumé : c'est visuellement plutôt beau, et la plupart du temps suffisamment divertissant, mais pas assez pour nous empêcher de regarder notre montre à plusieurs reprises - y compris pendant le déroulement de certaines scènes d'action.
À conseiller sans nul doute aux fans les plus inconditionnels de John Wick, la série promet de répondre à des questions que l'on ne se posait pas forcément. Et au pire, il y aura sûrement assez de fusillades et de pétarades pour égayer vos soirées au cours des trois prochaines semaines...
La série The Continental est à retrouver en exclusivité sur Prime Video dès ce vendredi 22 septembre à raison d'un épisode par semaine.
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