Le terrible démon Valak est de retour dans nos salles obscures ! La Nonne 2 : la malédiction de Sainte Lucie sort ce mercredi au cinéma. Neuvième film de la saga horrifique à succès Conjuring, le long métrage est mis en scène par Michael Chaves à qui l'on doit déjà La Malédiction de la Dame blanche et Conjuring 3.
Le cinéaste prend ainsi la suite de Corin Hardy qui avait réalisé le premier spin-off consacré à la Nonne démoniaque.
Un démon qui fascine le metteur en scène qui souhaitait s'emparer du personnage et aller plus loin dans son histoire. Chaves affirme ainsi dans le dossier de presse :
"Je crois que la nonne démoniaque fait partie des monstres légendaires du cinéma d’horreur. Dès qu’on la voit sur une affiche, elle nous renvoie un peu à Dracula. Il y a un peu de Grippe-Sou également chez elle. Et de Nosferatu. Elle est intemporelle et iconique. C’est l’une des icônes absolues du cinéma d’horreur et des plus redoutables antagonistes du septième art.
Dans ce nouvel épisode, je voulais aller plus loin encore. Je voulais explorer les différentes manifestations du monstre. Et j’avais envie de creuser davantage encore le récit, ou du moins le mythe et les théories circulant sur ses origines potentielles.
C’était important de s’engager dans cette direction sans être trop précis. Car la force du personnage vient aussi du fait qu’on ne sait pas exactement d’où il vient et qu’il garde un certain mystère. C’est ce qui le rend franchement terrifiant".
Warner
Ce second volet, interdit aux moins de 12 ans comme le précédent, se déroule après les événements du premier film. Sœur Irène, toujours incarnée par Taissa Farmiga, vit désormais dans le sud de la France, mais il semblerait que Valak l'ait suivie...
L'Univers cinématographique Conjuring est l'une des sagas d'horreur les plus lucratives et cumule à date plus de 2 milliards de $ de recettes au box-office international.
Sorti en 2018, La Nonne a engrangé 365 millions de $ pour un budget de 22 millions $. C'est le film le plus lucratif de la franchise devant Conjuring 2 (322 millions $), Conjuring : les Dossiers Warren (320 millions $) et Annabelle 2 : la création du mal (307 millions $).
Dans ce long métrage, Taissa Farmiga retrouve bien évidemment Bonnie Aarons (la Nonne) et Jonas Bloquet (Maurice) et donne la réplique à Storm Reid (Missing, The Suicide Squad), Anna Popplewell (Le Monde de Narnia), Katelyn Rose Downey, Anouk Darwin Homewood (Le déluge) ou encore Gael Raës (Simone le voyage du siècle).
A l'occasion de la sortie du film, nous avons pu nous entretenir avec le réalisateur Michael Chaves. Ce dernier nous parle de son plus gros défi sur ce film et de la manière dont La Nonne 2 est lié à la saga mère, lancée il y a 10 ans par James Wan.
Warner Bros
AlloCiné : La Nonne 2 est votre troisième film d'horreur. Qu'est-ce qui vous a attiré dans ce projet ?
Michael Chaves : Je pense que le personnage de la Nonne elle-même est effrayant et emblématique dans l'horreur. J'adore son apparence. J'adore la créature, le personnage que James a créé. Et je pense que Bonnie Aarons, qui l'interprète, l'a parfaitement joué.
AlloCiné : Quel a été le plus gros défi pour ce film ?
Probablement la séquence du kiosque à journaux. Il s'agit d'une scène que j'ai imaginée très tôt lorsque nous développions encore le scénario. La nature de cette séquence est qu'elle est comme un livre à images.
Le kiosque à journaux prend vie, le vent le fait bouger, les pages se tournent. C'était la séquence la plus compliquée que nous ayons eue à tourner pour ce film. Elle nécessitait beaucoup de dispositifs mécaniques, d'effets en caméra, ainsi que quelques effets visuels pour la compléter. C'était monstrueux. J'espère que ça vous plaira.
Warbner Bros
AlloCiné : Que représente La Nonne selon vous ?
Je pense que la Nonne est cette incarnation perverse de la foi. L'absence de foi. C'est pourquoi le démon a pris sa forme, pour prendre quelque chose qui a beaucoup de pouvoir et le subvertir.
AlloCiné : Excepté le personnage de la Nonne, y a-t-il un autre point commun avec Conjuring ?
Il y a le thème commun de la vision. Irene, interprétée par Taissa Farmiga, tout comme Lorraine Warren dans les films Conjuring, qui est incarnée à l'écran par sa sœur à la ville Vera Farmiga, a une seconde vue.
Elle est médium et elle est en contact avec des choses que nous ne pouvons pas voir. Donc, l'idée de la vision est un fil conducteur dans le film, et il prend différentes formes. Sans spoiler, il y a des éléments comme les yeux et la vision qui deviennent un point central dans ce film.
Pour Irène, c'est la manière dont nous voyons les choses, comment nous voyons le monde, et aussi comment nous nous voyons nous-mêmes. Être capable de nous regarder et de voir clairement qui nous sommes. Je pense que c'est l'un des voyages qu'elle fait et l'un des thèmes du film.
"Les films d'horreur sont les manèges à sensation les plus accessibles"
AlloCiné : Selon vous pourquoi les films d'horreur plaisent tant au public ?
Parce que les gens sont malades et tordus (rires). Non, je crois que les films d'horreur sont formidables. J'adore l'horreur. J'ai grandi en regardant des films d'horreur. Ce sont comme des montagnes russes que vous pouvez prendre dans une salle de cinéma. Les manèges à sensation les plus accessibles qui existent. Et c'est universel.
Je pense que les gens aiment avoir peur, et ils aiment avoir peur dans des environnements contrôlés. Et je crois que c'est l'une des raisons qui rend l'expérience du cinéma si amusante, c'est que vous pouvez avoir peur avec d'autres personnes et partager cette expérience. Et ça rend tout simplement ça tellement plus amusant.
