Cinq ans après le documentaire Hubert Reeves - La Terre vue du coeur, Iolande Cadrin-Rossignol revient avec la suite intitulée L'Océan vu du cœur, qu'elle co-réalise avec Marie-Dominique Michaud.
Longtemps, l’Océan nous a paru inaltérable et inépuisable, mais l’impact de nos actions sur sa biodiversité et sa température est alarmant.
Dans ce documentaire écologique, Hubert Reeves, entouré de scientifiques et d’explorateurs passionnés, nous propose de redécouvrir ce qui menace l'Océan et surtout, sa capacité de régénération phénoménale. Un hymne au Vivant, dans ce qu’il a de plus riche, de plus précieux et nécessaire à préserver si l’on veut survivre, parmi d’autres espèces, sur notre planète bleue.
Astrophysicien et militant écologiste franco-canadien connu également pour son travail de vulgarisation scientifique, Hubert Reeves a écrit plusieurs romans. La Terre vue du cœur était d'ailleurs inspiré de son premier livre intitulé "Le Banc du temps qui passe". Avec ce documentaire, noté 3,9 / 5 étoiles sur AlloCiné, le scientifique mettait en garde contre le réchauffement climatique et sur la menace qui pèse sur la biodiversité.
Un film pour que les spectateurs soient mieux outillés
Marie-Dominique Michaud explique dans le dossier de presse avoir voulu, dès le départ faire de L'Océan vu du cœur, une sorte de suite à La Terre vue du coeur.
"Nous avons tenu à conserver la ligne éditoriale de La Terre vue du cœur, c’est-à-dire que nous présentons à nouveau une pluralité de sujets (les coraux, les baleines, les requins, la pollution plastique, l’aquaculture, etc.) et des points de vue d’experts qui ont une crédibilité hors de tout doute lorsqu’ils se prononcent sur ces sujets.
Les alchimistes
Nous avons aussi creusé certaines thématiques du premier documentaire, comme le droit de l’environnement et l’économie circulaire du vivant. Ainsi, tous les spectateurs peuvent se faire une idée globale de l’état des lieux. Ils seront, par la suite, mieux outillés pour comprendre les nouvelles environnementales dans les médias et possiblement agir concrètement dans un domaine d’activité qui leur est accessible et qui les inspire."
Pour Iolande Cadrin-Rossignol, le but du film est de permettre aux spectateurs de mieux comprendre l'Océan. Elle explique : "Il s’agissait de faire saisir l’Océan dans sa globalité. Peu de personnes en connaissent tous les aspects. De l’Océan gelé de l’Arctique aux eaux chaudes de la Polynésie, du golfe du Saint-Laurent aux Caraïbes, tout spectateur peut y trouver son compte, selon son champ d’intérêt. S’il ne s’intéresse pas à l’intelligence émotionnelle des poissons, il peut s'initier à d’autres sujets, comme les aires marines protégées, les fonds marins, ou les lois en droit de l’environnement."
Les alchimistes
Dans L'Océan vu du cœur, de nombreux spécialistes : biologistes, caméraman sous-marin, sociologues, juristes, militants, interviennent pour expliquer la manière dont vivent les différentes espèces marines et les impacts de nos actions sur la biodiversité. Il est également question de la surpêche, du réchauffement climatique et de l'incroyable capacité de l'Océan et de ses habitants à s'adapter... Mais encore faut-il leur laisser le temps de le faire.
Ponctué d'entretiens passionnants, le film propose des pistes d'améliorations comme la mise en place de lois pour encadrer la pêche dans les zones côtières, la nécessité de faire évoluer le droit pour pouvoir défendre les écosystèmes avant que la catastrophe n'arrive ou que la destruction de la planète par les sociétés pétrolière notamment soit reconnue comme un crime.
Les alchimistes
Très pédagogique, le film est facilement compréhensible et porteur d'un message d'espoir.
Iolande Cadrin-Rossignol explique leur démarche : "Nous sommes des militantes assumées. Avec ce documentaire, nous voulions éveiller les consciences en allant directement sur le terrain (...) Mais plutôt que d’adopter une attitude moralisatrice ou alarmiste par rapport à l’avenir de notre planète, nous avons choisi de présenter des pistes de solutions, tels les corridors de coraux greffés en Colombie et le rāhui en Polynésie française. Nous voulions ainsi éviter de tomber dans des concepts abstraits, des données scientifiques trop complexes, ou encore nous voulions éviter de stimuler inutilement de l’écoanxiété en exposant un problème sans ses solutions."
Le long métrage permet également de découvrir différentes espèces marines comme le requin du Groenland qui vit sous la glace et peut vivre plusieurs centaines d'années, les collaborations entre espèces et la vie des coraux. Autant de sujets qui passionneront les spectateurs de 7 à 100 ans.
L'Océan vu du cœur est à découvrir en salles dès ce mercredi.