14 ans après Le Syndrome du Titanic, qui mettait en garde sur la crise écologique, le réalisateur Jean-Albert Lièvre revient avec le documentaire Les Gardiennes de la Planète.
Dans ce film, raconté par Jean Dujardin, une baleine à bosse s'est échouée sur un rivage isolé. Alors qu'un groupe d'hommes et de femmes organise son sauvetage, nous découvrons l'histoire extraordinaire des cétacés, citoyens des océans du monde, essentiels à l’écosystème de notre planète depuis plus de 50 millions d’années.
Un tournage responsable
Contrairement aux grosses productions de documentaires animaliers, qui mobilisent généralement de grandes équipes, le réalisateur a choisi de privilégier la mobilité avec une équipe réduite au minimum en travaillant notamment avec des professionnels locaux.
Jean-Albert Lièvre a tenu à le faire afin de préserver la tranquillité des baleines et de minimiser l’impact du tournage sur l’environnement. Il explique :
"Les baleines vivant un peu partout dans le monde, des choix ont été faits pour limiter les déplacements d’hommes et de matériel. Par exemple, le Mexique a été privilégié, car on y trouve 3 espèces.
Les équipes de tournage, elles, ont été réduites à 2-3 personnes, avec en priorité des techniciens ainsi que du matériel déjà présents sur place. Ainsi au départ de Paris nous n’étions pas plus de trois, parfois je partais seul, travaillant sur place avec des pêcheurs, des plongeurs, les « dronistes » ou les ingénieurs du son locaux.
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Ce schéma de production m’a permis une certaine agilité et une réactivité qui ont été essentielles pour faire les meilleures images quand les conditions de tournage n’étaient pas réunies. Comme changer de lieu quand les animaux n’étaient pas au rendez-vous ou encore si la météo n’était pas favorable.
Souvent, une journée se passe sans avoir d’images exploitables. Mais parfois, en quelques heures une rencontre magique efface plusieurs jours d’échec. Il faut être patient, confiant, ne jamais stresser et s’entourer des meilleurs spécialistes."
Point de vue inédit...
Les Gardiennes de la Planète adopte un point de vue original : celui de la baleine. A travers la voix off de Jean Dujardin, ce sont les cétacés qui se racontent. Visuellement, les spectateurs sont très proches des animaux, si bien qu'on a parfois l’impression d’être dans la peau de l’une d’entre elles.
Pour parvenir à ce résultat il a fallu s’approcher au plus près de ces mammifères, et le fait d'avoir une petite équipe leur a permis d'être plus réactifs.
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Chassées durant de nombreuses années car les Hommes en avaient peur, les baleines sont toujours en voie de disparition.
Si la chasse à la baleine est aujourd’hui largement interdite, les activités humaines continuent de perturber l’existence de ces animaux pourtant nécessaires au bon fonctionnement de la planète.
Le saviez-vous ?
Les baleines participent à l’équilibre de la planète grâce à leurs excréments. Riches en nutriments minéraux, ils favorisent la croissance du phytoplancton qui, comme les plantes, réalise la photosynthèse.
Cela signifie qu’il utilise l’énergie lumineuse, le CO2 pompé dans l’atmosphère et les nutriments minéraux prélevés dans l’océan pour se développer… tout en rejetant du dioxygène, aussi appelé oxygène.
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Selon les scientifiques, le phytoplancton fournirait ainsi la moitié de l’oxygène de notre planète, ce gaz qui nous permet de respirer.
Parce que les baleines stimulent la croissance du phytoplancton, elles contribuent donc de façon indirecte à la production d’oxygène. Et ce n’est pas tout ! Une partie du CO2 absorbé par le phytoplancton sera entraîné en profondeur à la mort de celui-ci. Autant de CO2, principal gaz à effet de serre, qui sera, pour longtemps, emprisonné loin de l’atmosphère.*
Les Gardiennes de la Planète est à voir au cinéma dès ce mercredi 22 février.
*Propos tirés du dossier de presse