Souvenez-vous de la saga Harry Potter portée par Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint ! Harry, Ron et Hermione étaient les stars de huit longs métrages qui ont permis aux spectateurs de les voir grandir à l'écran de leurs 11-12 ans à leurs 22-23 ans. Mais dans chacun des films se trouvait un acteur dont la carrière s'est depuis envolée. Et il s'appelle Harry Melling.
Son nom ne vous dit peut-être rien si vous ne connaissez pas Harry Potter sur le bout des doigts, mais il était l'interprète du cousin stupide et capricieux du jeune héros, Dudley Dursley, vivant au 4, Privet Drive.
Personnage souvent méchant, tourné en ridicule notamment sur son poids, Dudley était cantonné à un seul ressort de comédie, et Harry Melling a décidé qu'il ne ferait pas carrière dans ce registre.
L'acteur perd énormément de poids entre l'épisode 5 et les épisodes 7 de la saga - il est absent du 6e opus - au point qu'il doit porter des prothèses et un costume rembourré dans Les Reliques de la mort partie 1 afin de (mal) dissimuler sa nouvelle apparence.
Cette perte de poids lui permet néanmoins, selon ses termes, de "presque recommencer à zéro". Ayant opéré une transformation physique impressionnante, difficile de reconnaître le Dudley de Harry Potter derrière ce "nouveau Melling".
Les années suivant Harry Potter ne vont cependant pas être faciles. Il faut à l'acteur 5 ans pour décrocher un rôle marquant, dans The Lost City of Z de James Gray. Apparaissant sur le petit écran dans deux titres très connus de la SF (A la croisée des mondes et La Guerre des mondes), il passe sous contrat chez Netflix, et va énormément tourner pour la plateforme.
On le retrouve dans le western à sketchs La Ballade de Buster Scruggs signé des frères Coen, en scientifique dans le film d'action The Old Guard (2020) adapté des comics éponymes. Mais deux titres de 2020 retiennent surtout l'attention.
D'abord son rôle stupéfiant de pasteur illuminé du Diable tout le temps, ainsi que sa prestation en joueur d’échec méprisant puis aimant et soutien majeur de l'héroïne du Jeu de la dame.
Il retrouve ensuite Joel Coen (sans son frère) pour jouer l'héritier du trône, Malcolm, dans The Tragedy of Macbeth (AppleTV+), avant de retourner chez Netflix dans la peau d'Edgar Allen Poe aux côtés de Christian Bale (The Pale Blue Eye).
Melling vient de terminer le tournage de Shoshana, un thriller suivant deux policiers britanniques à la poursuite du combattant de la liberté sioniste Avraham Stern, qui complote pour évincer les autorités britanniques.
Les choix de carrière de Melling sont intéressants à suivre et - il faut le reconnaître - plus intéressants à l'heure actuelle que ceux de Rupert Grint (qui participe à Servant mais peine à obtenir un premier rôle depuis l'arrêt de ses séries Snatch et Sick Note) ou Emma Watson - qui a mis sa carrière en "pause qui dure".
Quant à Daniel Radcliffe, ses films sont certes surprenants et étranges, mais ils ne sortent plus en salles en France depuis plusieurs années, hormis Le Secret de la cité perdue (2022) où il tient un rôle de méchant. Il est depuis 2019 la star de la série Miracle Workers pour l'instant assez confidentielle chez nous.
Aucun doute qu'Harry Melling, qui a déjà gagné ses lauriers de bon acteur dans des projets de prestige, commence désormais à accéder à des rôles principaux laissant penser que son ascension ne fait que commencer. S'il a une carrière solide, parviendra-t-il à se faire un nom aussi populaire que celui de Radcliffe ? A suivre !