Après avoir fait carrière dans la publicité, Étienne Chatiliez se lance dans l’écriture de son premier long-métrage, La vie est un long fleuve tranquille, aux côtés de Florence Quentin. L’histoire se déroule dans une petite ville du nord de la France. Dans un moment d’égarement, une infirmière échange deux nouveaux-nés issus de familles aux origines sociales bien différentes : les Le Quesnoy (les riches) et les Groseille (les pauvres). Un jour, l’infirmière décide de leur révéler le pot-aux-roses…
Également derrière la caméra, Étienne Chatiliez dynamite la comédie française alors un peu ronronnante. Avec cet arrière-fond social et familial qui joue sur la confrontation entre la bourgeoisie coincée et la classe populaire sans gêne, La vie est un long fleuve tranquille annonce le style délicieusement mordant du réalisateur, qu’il confirmera avec Tatie Danielle en 1990, puis Le Bonheur est dans le pré en 1995.
En effet, La vie est un long fleuve tranquille séduit par son sens inouï du détail (qui donne lieu à des répliques culte : "le lundi, c'est raviolis !", ou encore la chanson "Jésus, reviens !", écrite spécialement pour le film, entonnée par le père Aubergé), son humour irrévérencieux et l’interprétation impeccable d’une troupe de comédiens pour la plupart issus du théâtre.
À sa sortie en 1988, c’est un triomphe inattendu : 4 millions de spectateurs vont le voir en salles – un chiffre tout à fait exceptionnel pour un premier film. Ce succès se concrétise par la suite avec quatre César dans les catégories Meilleure première œuvre, Meilleur scénario, Meilleure actrice dans un second rôle pour Hélène Vincent et Meilleur jeune espoir féminin pour Catherine Jacob.
La vie est un long fleuve tranquille de Étienne Chatiliez avec Hélène Vincent, André Wilms, Christine Pignet...
Ce soir sur TMC à 20h50