Un Spider-Man ça va. Deux, bonjour les dégâts (dans le multivers). Et des centaines, voire des milliers ? C'est le défi auquel a été confrontée l'équipe de Spider-Man - Across the Spider-Verse, la suite de New Generation, le temps de l'une des séquences les plus impressionnantes du déjà très spectaculaire film d'animation sorti le 31 mai dans nos salles.
Et il s'agit, sans surprise, de celle du Guggenheim, teasée dans l'une des bandes-annonces, et où l'on aperçoit une multitude de variants de l'Homme-Araignée. Tellement qu'il est aujourd'hui impossible de tous les compter à l'écran et qu'il faudra patienter jusqu'à la sortie du film en vidéo pour pouvoir faire pause et lister chaque personnage.
Dans la mesure où chaque variant possède son propre style d'animation, la tâche s'annonçait déjà ardue sur le papier. Elle l'est devenue encore plus lorsqu'il a été décidé que Miles Morales serait pourchassé par tous les autres héros présents sur place, ajoutant beaucoup de mouvement à une séquence déjà complexe.
"C'est la première que nous avions storyboardée, et la dernière que nous avons terminé d'animer", explique le réalisateur Joaquim Dos Santos dans une session de questions-réponses dont Collider a retranscrit les propos. "Donc nous avons travaillé sur cette séquence pendant les quatre années [de production du film]."
"Justin [K. Thompson, le co-réalisateur] doit avoir les chiffres exacts, mais si vous voulez mettre bout-à-bout les heures passées à travailler sur ce film, pour en faire une ligne droite, cela représente quelque chose comme 792 heures. Si une personne avait tout fait d'affilée. Mais c'est en tandem, côte-à-côte, que ces films sont faits. Et ici nous parlons de milliers d'employés, c'est dingue."
Dingue comme le résultat, nouveau miracle d'animation qui parvient à égaler le premier opus, oscarisé en 2019, voire à frapper plus fort, dans sa géniale séquence d'ouverture notamment. Il faut maintenant attendre la conclusion de la trilogie, prévue pour le mois d'avril prochain.