De quoi ça parle ?
Clara, avocate à Annecy, mène aux côtés de son mari Damien et leurs deux enfants une vie sereine mais monotone. Un soir, elle succombe au charme d’un mystérieux sculpteur, Stéphane. Cette seule nuit torride aura des répercussions dramatiques pour elle et sa famille...
Lundi 5 juin à 21h10 sur TF1
C'est avec qui ?
Après avoir quitté la série Sam dans laquelle elle tenait le rôle principal depuis 2018 - c'est Hélène de Fougerolles qui lui succèdera à partir de la saison 7 - Natacha Lindinger retrouve TF1 à l'occasion du téléfilm Entre ses mains, diffusé ce lundi 5 juin.
La comédienne joue Clara, une avocate qui, à la suite d'une aventure avec un sculpteur charmeur et magnétique, voit sa vie basculer dans le cauchemar. Stéphane, le sculpteur et harceleur en question, est quant à lui interprété par Yannick Choirat, vu récemment dans Les Combattantes, Sentinelles et Un homme abîmé.
Eric Caravaca (Année zéro) dans le rôle de Damien, la mari de Clara, Amelle Chahbi (Gloria), dans la peau de la meilleure amie de l'héroïne, Fleur Geffrier, actuellement au générique de la série Les Gouttes de Dieu sur Apple TV+, ou encore Sophie de Fürst (Profilage) complètetent quant à eux la distribution de cet unitaire.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Depuis quelque temps, les fictions sur fond de harcèlement, d'obsession ou d'emprise se multiplient sur le petit écran, comme une manière de refléter le cauchemar que vivent de nombreux hommes et femmes, et d'inciter les victimes à parler en leur faisant prendre conscience qu'elles ne sont pas seules.
On pense au très réussi A la folie, avec Marie Gillain et Alexis Michalik, à Mise à nu avec Julie de Bona, ou encore aux plus discutables Addict ou Sombre désir. Avec ses rebondissements à la limite de l'invraisemblable et son gros manque de subtilité à tous les niveaux, le téléfilm Entre ses mains se rapproche malheureusement surtout de la série mexicaine de Netflix (les scènes torrides en moins) ou des téléfilms de l'après-midi que TF1 nous fait endurer depuis des années.
Trop expédié dans ses premières minutes, le scénario signé Mary Milojevic (Léo Matteï) et Marion Festraëts (Chefs) peine à nous faire comprendre comment Clara, avocate qui comme par hasard s'occupe en parallèle d'un gros dossier de harcèlement au travail, se laisse séduire par Stéphane, qui n'a rien de vraiment charmant de prime abord puisqu'il est dès le départ présenté comme quelqu'un d'assez louche et pushy. Et ça ne va évidemment pas aller en s'arrangeant.
Face à un Yannick Choirat caricatural, à qui le réalisateur Vincent Lannoo (A l'intérieur) semble avoir soufflé à l'oreille qu'il fallait jouer une partition de méchant très très méchant, Natacha Lindinger s'en sort heureusement avec les honneurs et parvient à insuffler à son personnage le trouble et la peur nécessaire pour que l'on s'attache à cette femme qui plonge progressivement dans un cauchemar qui menace de la détruire. Et sa famille avec.
Si l'on fait abstraction du gros manque de subtilité du scénario et du côté déjà vu cent fois de ce thriller un peu trop inoffensif, Entre ses mains a au moins l'avantage de savoir entretenir son suspense et de nous tenir en haleine avec les différentes tactiques mises en place par Stéphane pour exercer son pouvoir d'emprise et de manipulation sur Clara, qui fait tout pour le tenir loin d'elle et pour cacher leur aventure à son mari.
On se prend donc à avoir envie de connaître malgré tout le fin mot de cette histoire. Et les téléspectateurs les moins exigeants passeront probablement un bon moment devant Entre ses mains. Qu'ils auront cependant oublié dès demain, c'est certain.