Comédien, réalisateur et citoyen engagé, Sean Penn est de retour à Cannes, en tant qu'acteur, pour accompagner Black Flies, présenté en Compétition. Devant la caméra du Français Jean-Stéphane Sauvaire, il plonge au cœur du monde des ambulanciers new-yorkais, aux côtés de Tye Sheridan, alors que leurs tournées dans le centre-ville les confrontent à la vie et la mort, entre criminels, SDF et junkies.
Hollywood : la grève des scénaristes est lancée ! (et ce que ça implique pour vos séries préférées)Au-delà du film, la conférence de presse qui se tenait ce jeudi 19 mai sur la Croisette a permis aux journalistes d'interroger la star américaine sur la grève des scénaristes de la Writers Guild of America (WGA). Lancé depuis le début du mois de mai, le mouvement a entièrement bloqué les tournages de films, séries et émissions de télévision outre-Atlantique, alors que les 11 500 membres du syndicat réclament une revalorisation de leurs revenus (dont une meilleure indexation sur les audiences du streaming), de meilleures conditions de travail et un encadrement clair du recours à l'intelligence artificielle.
Une journaliste américaine de Variety a ainsi interrogé Sean Penn dans le cadre de ce "questions-réponses" cannois avec la presse : "La grève des scénaristes bouleverse l'industrie, et aura un impact sur des films comme le vôtre. Est-ce que vous croyez les studios quand ils avancent qu'ils ne peuvent s'aligner sur les revendications des scénaristes ? Et des réalisateurs ?"
Le comédien a immédiatement fait part de son soutien au mouvement : "Est-ce que j'y crois ? Vous avez commencé par dire que la grève bouleverse l'industrie. Je crois au contraire que ce sont les studios qui bouleversent les scénaristes, les acteurs et les réalisateurs depuis très longtemps... Face à la situation actuelle, j'apporte mon soutien total aux scénaristes".
Une obscénité humaine
"Il y a de nouveaux concepts qui sont évoqués, comme l'utilisation de l'intelligence artificielle", a t-il poursuivi, l'air grave. "Ca me semble être une obscénité humaine de voir les producteurs creuser une telle idée... La première chose que nous devrions faire, c'est de changer le nom du syndicat des Producteurs et le renommer de la manière dont ils se comportent à savoir le syndicat des Banquiers".
"La situation actuelle, c'est à dire le fait de ne pas pouvoir travailler, est très difficile pour les scénaristes, mais plus largement pour beaucoup de gens dans cette industrie. Face à cela, c'est à chacun de sonder son âme et de voir quelle position adopter, ce qui est difficile..."
L'intégralité de la conférence de presse est à voir dans la vidéo ci-dessus.
