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Tandis que le Festival de Cannes 2023 vient de donner son coup d’envoi, le cinéma braque plus que jamais les regards sur lui. Preuve en est avec la 3e édition de la Nuit du Cinéma Saoudien qui a déroulé le tapis rouge à de nouveaux talents à suivre, ce lundi 15 mai, à l’Institut du Monde Arabe, à Paris.
Né de l’initiative de l’association d’amitié franco-saoudienne Génération 2023, l’évènement a permis au public de découvrir 3 pépites du 7e Art signées par des cinéastes s’imposant dans leur pays et ailleurs. Et cela en présence des réalisatrices, réalisateurs, et/ou actrices et acteurs des films, mais aussi de Jack Lang, président de l’Institut du Monde Arabe. L’occasion de se pencher sur ces 3 courts-métrages qui valent bien plus qu’un simple coup d’œil.
Me & Aydarous
Après des débuts comme assistante réalisatrice au côté d’Haifaa Al Mansour dans The Perfect Candidate, ainsi que dans d’autres films saoudiens comme The Rat, The Last Visit et Black Sand, Sara Balghonaim a joué en 2019 dans Dunya’s Day qui a reçu le Prix spécial du jury au Festival du film de Sundance. Productrice de Sweet Refuge, avec Laith Nakli, elle réalise cette année son tout premier film : Me & Aydarous.
Dans ce court-métrage de 8 minutes, elle nous fait vivre une nuit à Riyad, en 2003. Alors que Jude, jeune femme audacieuse doit se faufiler pour se rendre à un rendez-vous, elle est contrainte d’affronter son chauffeur….
VHS Tape Replaced
Cinéaste indépendante habitée par l’envie d’explorer la féminité, le genre et les problématiques des femmes dans le monde arabe, Maha Al-Saati a reçu le prix d’honneur Share Her Journey du TIFF Filmmaker Lab Fellowship, ainsi qu’une résidence de la Hollywood Foreign Press Association (HFPA) en 2021.
Après Fear : Audibly, en 2017, et avant Cycle of Apples, en 2019, elle dévoilait en 2018 Hair : The Story of Grass. Satire sur la façon dont les poils du corps façonnent les normes de beauté et définissent le genre dans le monde arabe, le court-métrage a été sélectionné au Fantastic Fest 2018, à Slamdance 2019, et au HollyShorts 2019.
Cette année, elle revient avec VHS Tape Replaced qui nous transporte en 1987, auprès d’Eyad, un jeune Saoudien noir tentant de gagner l'amour en imitant son artiste préféré, Crown. Une ôde à la tolérance et à la différence drôle et rythmée.
Othman
Réalisateur, chef-opérateur et cofondateur de la société Bright Frame Productions, Khaled Zidan a, du haut de ses 22 ans, reçu de nombreux prix pour son travail. Dans Othman, il décrit en 35 minutes l’histoire d’un agent de sécurité ordinaire, confronté à un événement le faisant sortir de sa routine et le forçant à affronter la réalité.
Un film qui s’inscrit en plein dans la volonté du jeune cinéaste de vouloir produire et réaliser des œuvres offrant une image réaliste du quotidien saoudien, loin des clichés.