Pas encore sortie, la série The Idol – une création d'Abel Tesfaye alias The Weeknd en association avec Sam Levinson (Euphoria) et Reza Fahim – fait déjà couler beaucoup d'encre. La raison ? Un article de Rolling Stone qui fait état de divers conflits au sein de la production, d'un remaniement créatif et qui qualifie la série de "torture porn".
En guise de réponse, Abel Tesfaye a publié un extrait de la série sur Instagram qui moque justement le magazine Rolling Stone. Une publication qui est devenue virale. Dans le cadre d'un article qui fait la une de Vanity Fair sur son ascension musicale et sa décision de se lancer dans de nouvelles directions créatives, Abel Tesfaye a expliqué pourquoi il a décidé de répondre directement au magazine. La star dit avoir voulu répondre à un article "ridicule" par une "réponse ridicule".
Le papier en question fait état d'un certain désordre sur le plateau, avec de fréquents retards de tournage et des changements dans la production en raison de scripts inachevés. La série aurait également subi des modifications après le départ de la réalisatrice Amy Seimetz, remplacée par le créateur d'Euphoria, Sam Levinson, ce qui aurait donné lieu à une narration qui mettrait en avant le fantasme du viol et qui "est passée de la satire à la chose qu'elle satirisait".
"J'ai trouvé l'article ridicule. Je voulais lui donner une réponse ridicule", a déclaré Tesfaye à propos de sa décision de répondre à l'article par un extrait de la série qui se moque de l'influence de Rolling Stone. "En fait, j'ai vraiment adoré travailler avec Amy, et je suis sûr qu'elle est en train de lire tout ça en se disant : 'Pourquoi est-ce qu'on m'implique là-dedans ?'"
Il a ensuite défendu la série contre ces allégations, Vanity Fair rapportant que des "difficultés logistiques liées à l'emploi du temps de Seimetz", les délais de production et "le désir de ne pas précipiter sa première série" étaient à l'origine de la refonte. "Les séries sont réécrites tous les jours", ajoute-t-il.
Dans le cadre de l'article, Sam Levinson a également réagi aux informations concernant le remaniement créatif dans une déclaration envoyée par courriel. "HBO a consacré à la série une grande autonomie et des ressources financières considérables", a-t-il déclaré, "et cela ne fonctionnait pas."
Capture d'écran YouTube
Une source proche de la production déclare à The Hollywood Reporter que les cadres de HBO et Abel Tesfaye ont eu des retours positifs sur la réalisation de la série par Amy Seimetz, et qu'avant que Sam Levinson ne prenne les rênes de la série, il était rarement présent sur le plateau. "Il est faux de dire que cela ne fonctionnait pas."
Pour résoudre les problèmes de tournage, Sam Levinson aurait "proposé de refaire la série depuis le début avec un budget plus modeste" et de tourner dans la maison de The Weeknd. Ce dernier et sa famille – Ashley, sa femme et productrice exécutive de The Idol, leurs deux jeunes enfants et un chien – ont emménagé dans la maison, les Levinson et The Weeknd réécrivant les scripts.
À un autre moment de l'interview, Abel Tesfaye nie que c'est lui qui a décidé, lors de ces réécritures, de donner plus d'importance à son personnage, notant que "c'est facile pour les gens de dire 'Oh, il voulait être la star'". Selon lui, c'est Sam Levinson qui a voulu élargir le rôle du chanteur et l'a convaincu d'être la co-star de Lily-Rose Depp. Pendant ce temps, Abel Tesfaye "a insisté pour que la série reste ancrée dans la perspective de Depp en tant que personnage principal", rapporte le magazine.
En fin de compte, il attribue tout le buzz autour de la série à ce que l'histoire aborde. "Ce sont les épreuves et les tribulations de la vie, et c'est ce dont parle la série", dit-il.
Quant à Lily-Rose Depp, elle dit vouloir laisser aux téléspectateurs la possibilité d'être surpris, et s'interroge sur l'engouement négatif suscité par la série. "Je pense qu'il est intéressant que les gens aient déjà tant à dire sur la série, alors qu'ils ne l'ont même pas encore vue."
The Idol sera disponible dès le 5 juin sur Prime Video via le Pass Warner.