Babylon, c’est quoi ?
Dans le Los Angeles des années 20, plusieurs destins se télescopent. Celui de l’acteur de légende Jack Conrad (Brad Pitt), de l’étoile montante Nellie LaRoy (Margot Robbie), de l’homme à tout faire Manny (Diego Calva), du trompettiste Sidney Palmer (Jovan Adepo) ou encore de la mystérieuse Lady Fay Zhu (Li Jun Li)...
Durant cette décennie pleine de changements, leur carrière va évoluer, naître ou se briser au rythme des années, des joies et des drames, au point que leur histoire se mêle intimement à celle du cinéma.
Un accueil français unanime pour ce projet faramineux
Œuvre colossale aux enjeux méta-filmiques, Babylon est un projet d’ampleur titanesque à la densité rarement égalée. Une richesse avec laquelle le cinéaste Damien Chazelle a dû composer un peu malgré lui, car la réalisation concrète de ses idées les plus folles s’avérait souvent plus difficile que prévue.
“Pendant qu’on faisait le film, je savais qu’il allait être controversé et divisif (sic). [...] Le cinéma est toujours une lutte entre ce qu’il y a dans la tête et ce qu’il y a dans le monde réel. Chaque film est un documentaire, chaque film a des compromis et des luttes. On s’adapte ! Il y a toujours des accidents, des changements… C’est ça, le cinéma : trouver un équilibre entre la fantaisie qui existe dans la tête et la réalité qui existe autour de nous.”
Mais malgré cette densité, les spectateurs français ont été au rendez-vous : avec près de 2 millions d’entrées, Babylon est l’un des plus gros succès ciné de l’année 2023. Une réussite dont Damien Chazelle est on ne peut plus fier : “C’était très intéressant, en faisant la sortie du film partout dans le monde, de voir des réactions différentes [...] Bien sûr, avec de la famille en France, ça me donnait beaucoup de joie de voir que le film marchait bien là-bas et que les Français répondaient au film. C’était un rêve !”
Un retour aux sources pour le réalisateur franco-américain
Comment expliquer le succès de Babylon, en France particulièrement ? Damien Chazelle a sa petite idée sur la question : “Je me souviens quand j’habitais à Paris. J’avais environ treize ou quatorze ans. [...] C’est vraiment à Paris que j’ai découvert la vraie cinéphilie, en utilisant Pariscope chaque semaine, en voyant où je pouvais trouver de vieux films, que je ne pouvais pas trouver chez moi, aux États-Unis, comme j’étais dans une petite ville du New-Jersey. [...] Je pense toujours que Paris est la ville de la cinéphilie ! [...] Le cinéma français a joué un rôle important pour moi."
Une belle victoire, “à domicile” donc, pour le réalisateur des superbes Whiplash et La La Land !
Babylon est à (re)voir en en 4K UHD, Blu-Ray, DVD et VOD dès le 24 mai.