Alors que le président de la République Emmanuel Macron annonçait, lors de son allocution du 17 avril dernier, les “100 jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action au service de la France”, la CGT Énergie lance les “100 jours de colère”.
Dans un communiqué, l’organisation syndicale promet une “grévilla”, à savoir des “perturbations énergétiques” lors des grands événements culturels et sportifs en France.
“En mai, fais ce qu'il te plaît ! Le festival du film de Cannes, le Grand Prix de Monaco, le tournoi de Roland-Garros, le festival d'Avignon pourraient se retrouver dans le noir !”, préviennent les syndicats de la Fédération nationale Mines Energies CGT.
La 76e édition du Festival de Cannes, qui se tiendra du 16 au 27 mai prochain, peut-elle vraiment être chahutée par le syndicat ? Contactée par nos confrères de BFM TV, Anna Créti, économiste spécialisée en questions énergétiques, affirme que l’organisation a “techniquement les moyens” de mettre à exécution ce projet. Pour le moment, le Festival n'a pas réagi au communiqué.
Ce n’est pas la première fois qu’un mouvement de contestation pourrait perturber le Festival de Cannes. En mai 1968, un groupe de cinéastes, mené par Jean-Luc Godard et François Truffaut, avait interrompu, puis annulé la 21e édition en soutien aux nombreuses manifestations qui secouaient le pays.
Un an après avoir reçu la Palme d’or pour Triangle of Sadness, le Suédois Ruben Östlund présidera le jury de cette 76e édition. Le film de Maïwenn, Jeanne du Barry, ouvrira les festivités.
