Un Evil Dead sans Bruce Campbell, ça existe. Preuve en est le film de Fede Alvarez sorti en 2013. L'acteur apparaissait, certes, dans une scène post-générique en forme de clin-d'œil, mais l'intrigue du long métrage se déroulait sans son personnage d'Ash Williams.
Un Evil Dead chiche en hémoglobine déversée sur les acteurs et à l'écran, c'est en revanche plus compliqué à imaginer. Et Lee Cronin l'a bien compris avec l'opus qu'il réalise, et dans lequel pas moins de 6 500 litres de faux sang ont été utilisés.
Ce qui, à titre de comparaison, équivaut à ce que 1 133 corps de personnes vivantes peuvent contenir. Le body count d'Evil Dead Rise n'est cependant pas aussi élevé, mais il doit une grande partie de ce chiffre spectaculaire à une seule scène : celle dans laquelle l'ascenseur que tentent d'emprunter deux des personnages principaux se remplit de sang. Jusqu'à permettre à Lee Cronin de rendre un hommage appuyé au Shining de Stanley Kubrick lorsque les portes s'ouvrent.
Le final dans lequel l'héroïne se sert d'une tronçonneuse, ou la manière dont le film réinvente la célèbre pluie de sang, déjà visible dans l'opus de Fede Alvarez, font également monter le chiffre en même temps que le trouillomètre. Mais peut-on parler de record en la matière ? Non.
6 500 litres de faux sang, c'est certes six fois plus que dans le premier film de Sam Raimi, qui en avait "seulement" utilisé entre 750 et 1 130 au début des années 80. Mais nous sommes très loin des sommets sanglants du Evil Dead de 2013, qui grimpait jusqu'à un total de 265 000. Dont 190 000 pour la seule scène finale.
Un record en la matière, qu'il détient toujours malgré les efforts impressionnants de son successeur, qui n'a pas triché grâce aux outils du numérique ou un produit quelconque : "C'est du vrai sang de film, poisseux et gluant", affirme le réalisateur à SlashFilm. "On ne peut pas tricher en prenant de l'eau et en y mettant du colorant alimentaire rouge."
"Parce que ça ne marchera pas. Tout a été cuisiné. Nous avons dû louer une cuisine industrielle pour produire la quantité de sang dont nous avions besoin, et il y en avait partout. Alors oui, c'est du vrai. Et ça éclabousse tout l'écran."