Nous ne prononcerons pas ici les mots et formules qu'il contient, pour éviter tout risque de phénomène surnaturel. Mais le célèbre Livre des Morts d'Evil Dead ne s'est pas vraiment refermé avec l'annulation de la série portée par Bruce Campbell à l'issue de sa troisième saison, puisqu'un nouveau long métrage sort dans nos salles ce mercredi 19 avril.
Intitulé Evil Dead Rise, le film est signé Lee Cronin, dont il s'agit du second long métrage après The Only Child. Et, passée une introduction qui contient certains éléments clés de la franchise (une cabane au bord d'un lac, du sang…), le récit nous emmène entre les murs d'un appartement, où des démons mangeurs de chair vont venir perturber des retrouvailles familiales.
Si l'on met de côté la série Ash vs. Evil Dead, diffusée entre 2015 et 2018, cela faisait donc dix ans que la saga horrifique n'était pas venue éclabousser le grand écran de sang. Depuis la sortie du long métrage réalisé par Fede Alvarez. Un reboot au premier abord, jusqu'à ce qu'une scène post-générique avec Bruce Campbell ne nuance les choses et n'en fasse une suite. Ou un récit situé dans le même univers.
Evil Dead Rise joue sur le même tableau. Ash n'est jamais présent si mentionné (même si Bruce Campbell se cache dans le film selon le réalisateur). Pas plus que Mia, jouée par Jane Levy en 2013. Mais ils existent (ou on existé) dans ce monde, et Lee Cronin cherche moins à le nier qu'à élargir l'univers créé par Sam Raimi au début des années 80.
En nous parlant, par exemple, de trois livres des morts. Cela signifie qu'Ash a été confronté au premier, Mia au second, et les héros de ce film au troisième, sans que les événements ne puissent contredire ce qu'il s'est passé dans les longs métrages et la série qui ont précédé. Et qu'il n'est donc pas vital de les (re)voir pour comprendre cet opus de bout en bout.
Mais cela peut s'avérer utile. Pour saisir les références disséminées tout au long du récit. Ou la manière dont le metteur en scène, également scénariste, joue avec certains des éléments constitutifs de la franchise, comme ces plans en vue subjective représentant l'entité démoniaque. Si Evil Dead Rise marque votre découverte de la saga, il vous donnera peut-être envie de voir les précédents, sans risquer de parasiter votre appréciation de ceux-ci. Tout le monde est donc gagnant. Sauf les victimes à l'écran.