Vous pensiez qu'Hollywood n'avait pas déjà jeté son dévolu sur le jeu de rôles Donjons et Dragons avant L'Honneur des voleurs, sorti le 12 avril ? Que nenni !
Retournons 23 ans en arrière, le 27 décembre 2000. L'apocalypse du changement de millénaire n'a pas eu lieu mais une autre catastrophe se déroulait dans les cinémas : la sortie de Donjons et Dragons, réalisé par Courtney Solomon.
Sur le papier, le film avait déjà le casting pour séduire le public. Justin Whalin incarnait Rdiley, le héros, fort de sa notoriété acquise dans la série Loïs et Clark, dans laquelle il campait Jimmy Olsen. Marlon Wayans, qui joue Snails, était aussi au sommet de sa "hype" après Scary Movie et Requiem For A Dream.
Thora Birch, qui prête ses traits à Savina, est également une étoile montante à l'époque après sa performance dans American Beauty. De plus, le grand méchant du film, Profion (ça ne s'invente pas), était campé par la superstar britannique Jeremy Irons.
Fort d'un budget de 45 millions de dollars, Donjons et Dragons sera un échec critique et commercial monumental ! Il rapportera seulement 33 millions au niveau mondial.
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Une catastrophe industrielle pour le studio de l'époque, New Line Cinema (il se rattrapera dans la foulée avec le succès de la trilogie Seigneur des Anneaux).
Sur le site Rotten Tomatoes, le film est noté 3,17 sur 10. Selon les critiques, "malgré la présence d'acteurs de talent, le jeu est vraiment mauvais." Par ailleurs, certaines personnes sont "choquées par le personnage de Marlon Wayans, le qualifiant d'un retour raciste aux stéréotypes noirs."
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Sur AlloCiné, Donjons et Dragons affiche un score désastreux de 1,2 étoiles sur 5 (moyenne sur 2249 notes). Les spectateurs évoquent "un des pires films existants", "une daube comme on en a rarement vu", "un nanar nul de chez nul" ou carrément "la plus grosse daube de l'Histoire du cinéma".
En 2010, le magazine Empire classe Donjons et Dragons à la 39ème position de son classement du Top 50 des plus mauvais films de tous les temps.
D'après le site Nanarland, ce film, "en ciblant volontairement les pré-adolescents et les enfants avec son scénario bébête, son humour gnangnan et ses péripéties désuètes, n'exploite en rien l'univers sombre de Donjons et Dragons. On est, hélas, beaucoup plus proche de Xena La Guerrière que de Willow."
Selon le média spécialisé dans le nanar, les personnages "sont parfois lâchés en pleine campagne ou dans des ruines de château, débitant des dialogues mal écrits et ineptes. Cela sent à pleine truffe le mal torché, le fini en vitesse."
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"Le réalisateur, sans doute pas plus mauvais qu'un autre, ne peut pas faire grand chose pour sauver les apparences. Les effets spéciaux sont incroyablement mal intégrés et les acteurs semblent jouer à celui qui cabotinera le plus – un concours gagné haut la main et ex-aequo par Jeremy Irons et Marlon Wayans dans des registres opposés."
Ce Donjons et Dragons qui a ouvert le nouveau millénaire il y a 23 ans est cependant une curiosité à voir avant de découvrir la nouvelle mouture sortie le 12 avril.
Cette fois, l'adaptation est beaucoup plus réussie. Sur AlloCiné, elle affiche un score de 3,2 sur 5 en note presse et 3,9 sur 5 en note spectateurs.
