DC sur un air latino ! Alors que Shazam ! La Rage des Dieux vient de sortir dans nos salles, et que The Flash et Aquaman 2 viendront clôre le futur ex-DCEU que James Gunn et Peter Safran vont reformater à l'horizon 2025, il faudra compter sur un autre justicier : Blue Beetle.
Premier super-héros latino à s'illustrer au cinéma (dont il a failli être privé, car initialement destiné à la plateforme HBO Max), il débarquera dans nos salles le 16 août prochain. Et dévoile aussi bien son ton que son personnage dans sa bande-annonce.
Si Blue Beetle a été créé en 1939, plusieurs personnages ont endossé son identité au fil des ans. Le film ne suivra pas le tout premier d'entre eux, Ted Kord (mais la méchante Victoria Kord jouée par Susan Sarandon pourrait être sa soeur au vu de son nom), mais Jaime Reyes.
Fan de Batman (qui prend un joli tacle à la fin de la bande-annonce), cet étudiant né sur papier en 2005 se transforme lorsqu'il entre en contact avec un artefact en forme de scarabée bleu, et va devoir apprendre à maîtriser ses pouvoirs.
Une pure origin story qui, à l'instar du récent Spider-Man côté Marvel, devrait mêler action, humour et récit initiatique, avec un élément familial plus poussé. Et que l'on doit à Angel Manuel Soto (Charm City Kings), qui saute dans le grand bain des blockbusters en compagnie de Xolo Mariduena (Miguel dans la série Cobra Kai), interprète de Jaime.
Et tandis que l'acteur et le metteur en scène ont évoqué le projet à notre micro, notons que Sharon Stone, qui devait prêter ses traits à la méchante, n'est plus de la partie, remplacée par Susan Sarandon.
AlloCiné : La bande-annonce vient de sortir, quel effet cela vous fait de savoir que le public va découvrir ce nouveau film avec ce nouveau type de super-héros ?
Angel Manuel Soto : C’est émouvant de voir notre dur labeur enfin révélé au public. Nous avons tellement bossé sur ce film. Cela fait plaisir d’être arrivé au bout de ce défi. L’idée était d’être vraiment authentiques avec ce film au parfum latino. D’où le casting d’acteurs d’origines d’Amérique latine, et ce à travers plusieurs générations d’immigrants aux Etats Unis. Xolo, par exemple, est né aux États-Unis mais ses parents sont mexicains et cubains. Nous avons aussi des stars mexicaines comme Adriana Barraza et Damian Alcazar. Je voulais rendre hommage à l’héritage de l'Amérique latine, qui fait maintenant partie du paysage des États-Unis à part entière.
Xolo Mariduena : Cela me rend nerveux, car on ne sait jamais comment le public va réagir. En même temps, je suis tellement fier de ce film et de ce que nous avons fait avec Blue Beetle. C’est surréaliste de me voir à l’écran dans la peau de ce personnage. C’est un rêve d’enfant enfin réalisé. Et le premier super-héros latino [au cinéma].
Le lieu de l’action est un personnage à part entière comme l’est Gotham City pour Batman ou Metropolis pour Superman
Qu'est-ce que cela vous fait de devenir un super-héros justement ?
Xolo Mariduena : Ce qui est différent avec ce super-héros, c’est que c’est un super-héros familial. D’habitude, les super-héros se cachent et ne veulent pas que leur famille soit impliquée. Mais avec Blue Beetle, dès le début, la famille de Jaime Reyes va le voir se transformer. Donc l’approche est différente des autres films de ce genre. Il y a un message d’unité familiale, qu’ensemble nous pouvons faire front à tous les défis possible.
Pour moi ce fut assez naturel que de rentrer dans la peau d’un super-héros grace à ce soutien familial que mon personnage a. Au-delà du fait que je suis latino, je crois que toutes les cultures ont besoin de cet écosystème familial. Tout le monde peut s’identifier à ces personnages même s’ils sont latinos.
Les problèmes auxquels ils sont confrontés sont les problèmes que chacun de nous vivons dans nos vies, quelque soit notre heritage culturel. Je crois que ce film, même s’il a un côté science-fiction que nous verrons sans doute dans les suites, reste ancré dans le réel et les thèmes sont d’actualité.
De même, Palmera City, le lieu de l’action est un personnage à part entière comme l’est Gotham City pour Batman ou Metropolis pour Superman. Ce fut une expérience unique que d’évoluer dans un monde qui reflète l’identité de Jaime, alias Blue Beetle.
Même s'il possède un parfum latino, n’est-ce pas tout de même un film pour tout le monde, quelque soit sa culture, son pays d’origine ?
Angel Manuel Soto : Même s’il est latino, Jaime est vraiment un jeune homme comme tous les jeunes homme du monde, avec les mêmes rêves, les mêmes passions, les mêmes doutes, les mêmes problèmes. Blue Beetle est aussi un film qui montre que le vivre ensemble peut exister. Coexister est une nécessité aujourd’hui. Nous avons tous les mêmes rires et les mêmes pleurs, quels que soient notre origine culturelle et le pays où nous vivons.
Vous avez tourné le film en IMAX, pourquoi ce choix ?
Angel Manuel Soto : C’est le must du cinéma ! C’est un format très immersif, on se sent totalement dans le film quand on regarde Blue Beetle en IMAX. C’est une expérience gigantesque que de voir le film ainsi. C’est presqu'une expérience spirituelle quand on regarde un film dans ce format, on ne fait qu'un avec l’écran, avec notre production.
C’est une connexion tellement physique, tellement unique et intense. On ne peut que s’identifier encore plus avec le personnage de Blue Beetle. C’est comme si nous mettions nous-même le costume de ce super héros et que nous devenions ce héros hors du commun.
Préparez-vous à un nouveau type de super héros
Vous êtes-vous inspiré de diverses publications mettant Blue Beetle en scène pour le film ?
Angel Manuel Soto : Absolument ! Que ce soit avec son costume ou avec les différentes histoires le mettant en scène. Il est difficile de se focaliser sur une seule de ces versions. Et nous avons aussi décidé de créer notre propre univers, au-delà de tout ce qui avait été fait. Nous avons même regardé ce qui avait été fait avec le jeu vidéo “Injustice 2”, et cela a eu aussi une influence sur l’élaboration de notre film. Préparez-vous à un nouveau type de super héros avec Blue Beetle !
Propos recueillis par Emmanuel Itier à Los Angeles le 2 avril 2023