Voici ce que François Civil et les acteurs ont enduré pour préparer, puis tourner le diptyque Les Trois Mousquetaires. Dans le détail, cela a représenté "5 mois de préparation, 8 mois de tournage pour tourner deux films", nous a indiqué François Civil.
"[Il a fallu] être dans une forme qui me permettrait de tenir la cadence durant ces longs mois, mais surtout apprendre l’escrime, les chorégraphies de combat et devenir le meilleur cavalier possible. Domaines dans lesquels j’étais entièrement novice", poursuit-il dans le dossier de presse du film.
Il ajoute : "Un peu plus de six mois avant le début du tournage j’ai commencé tout ça à raison de deux-trois fois par semaine. Escrime sportive avec Yannick Borel (champion olympique), et « voltige » à cheval avec Marco Luraschi, qui est d’ailleurs ma doublure dans les films. L’idée était que je devienne le meilleur cavalier possible pour pouvoir effectuer certaines cascades moi-même, ce que nous avons fait ! Une fois ces bases solides, il était temps de travailler les chorégraphies des plans séquence avec Dominique Fouassier et son équipe de cascadeurs. L’excellence des gens qui m’ont accompagné a forcé mon exigence envers moi-même."
Pio Marmaï complète : "C’était une aventure inédite pour moi. Nous avons suivi plus de deux mois de coaching d'équitation chez le dresseur Mario Luraschi. Il nous a fallu nous préparer et régler les cascades six mois avant le tournage. Nous nous entraînions dans un gymnase avec de faux décors pour avoir une idée du rendu visuel. Puis, nous avons répété les scènes de combat pendant deux mois, individuellement et collectivement. Nous devions être fin prêts sur le plateau, car nous tournions des plans-séquences et les combats devaient être spectaculaires et crédibles. Ces combats sont violents, car l’époque dans laquelle ils s’inscrivent l’est aussi, il fallait donc bien se préparer physiquement. (...) C’était comme un ballet à effectuer et pour que tout cela soit fluide et crée une impression de véracité, il a fallu répéter nos gestes indéfiniment."
Je m'en souviendrais toute ma vie, c'est évident !
A la question : était-ce le tournage le plus difficile de votre carrière, Pio Marmaï nous indique : "J'ai participé à des films assez importants, avec des effets spéciaux, des choses comme ça. Il y a la question de la longueur, 8 mois ensemble sur un projet collectif. C'est déjà assez rare, plus les 5 mois de préparation. C'est vrai que c'est une partie de notre vie. Je m'en souviendrais toute ma vie, ça c'est évident !"
Il faut faire gaffe de ne pas s'user.
Également rencontré dans le cadre de la promotion du film, Vincent Cassel s'est confié, à notre micro, sur ce qu'il considère être la plus grande difficulté de ce film. "La plus grand difficulté ? Je dirais la durée. Sur un film de cette longueur,- je l'avais déjà vécu à l'époque avec Mesrine-, il faut faire gaffe de ne pas s'user. C'est comme quand on fait un marathon. Il faut bien respirer dans les descentes, et se détendre, sinon on ne tient pas la longueur. On passe du tournage de nuit au tournage de jour. Ensuite, on est à cheval; on doit se battre pendant une semaine... Il faut arriver à se préserver un minimum.
En général, en dehors de prises, j'essayais d'aller m'allonger, récupérer au maximum pour pouvoir être disponible et en pleine forme au moment où on allait avoir besoin de moi. C'est vraiment la durée qui me semblait le plus difficile à gérer."
Martin Bourboulon réalisateur du diptyque, nous a, à son tour, apporté quelques précisions : "La préparation est intervenue assez tôt, 5 ou 6 mois pour certains. Ils ont dû prendre contact pour l'épée, les différents pas, la manière de bouger dans l'espace. Assez tôt, je les ai sensibilisés à cette envie de faire des scènes dans la longueur, en temps réel. Que ça soit eux qui soient directement liés à la scène, qu'ils soient en première ligne. Ils ont compris aussi qu'il fallait travailler beaucoup.
Et de conclure : "Il n'y a pas beaucoup de place pour l'improvisation. Il faut vraiment que tout soit calé. Il est important de préciser que ce ne sont pas des épées en plastique. Ce sont quand même des épées qui font mal. Ça reste des comédiens, ça ne sont pas des professionnels de la cascade. Les coups, les passes ne sont pas évidents."
Découvrez cette préparation physique intense en images dans le making-of exclusif, disponible dans les DVD, Blu-ray, 4K et Steelbook du film Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan, écrit par Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte, d'après l'oeuvre d'Alexandre Dumas.