En 1999, le réalisateur Gregory Hoblit sort de Peur primale avec Richard Gere et tourne un nouveau thriller teinté de fantastiques après Le Témoin du mal avec Denzel Washington : Fréquence interdite.
Le principe du film est qu'un fils (Jim Caviezel) découvre qu'il peut communiquer avec son père décédé il y a 30 ans (Dennis Quaid) à l'aide d'une radio amateur.
Le scénario est signé d'un certain Toby Emmerich, qui a commencé comme producteur en charge de la musique au studio New Line (qui produit Fréquence interdite) avant de devenir producteur tout court chez Warner (encore tout récemment sur Black Adam). Il s'agit de sa première forée dans l'écriture, qui se poursuivra avec Mimzy, le messager du futur (2007).
Son scénario est solide et bien plus touchant qu'on pouvait l'imaginer au premier abord. Ayant la possibilité d'échanger avec son père avant qu'il ne meure, le héros lui annonce qu'il va périr dans un incendie et à quelle date, afin de prévenir le drame. Mais évidemment, comme dans toutes les histoires avec différentes temporalités, cette décision va lui coûter cher...
Fréquence interdite se démarque en proposant justement d'aborder le voyage dans le temps autrement, par le biais d'une communication sur deux chronologies différentes. Le film fait partie des influences de Christopher Nolan pour son Interstellar, à la fois dans la façon dont il fait naître l'émotion et un élément clé de la fin du film, que nous ne dévoilerons pas ici.
Pour l'anecdote, le personnage interprété par Shawn Doyle s'appelle Jack Shepard. Elizabeth Mitchell, qui incarne la mère du héros, jouera quelques années plus tard dans Lost, série dont l'un des héros se nomme... Jack Shepard.
Si Fréquence interdite vous intéresse ou vous a intéressé, sachez qu'il existe une série intitulée Frequency, remake du film dans lequel le père est un policier (et non un pompier) ayant perdu sa femme (elle est vivante dans le film). La série n'a connu qu'une saison diffusée entre 2016 et 2017 sur la CW.