Le mois dernier, Bong Joon-ho était à Paris pour présenter une version restaurée de The Host. Un passage dans la capitale que le réalisateur sud-coréen, qui a pris une autre dimension depuis le succès mondial de Parasite, a mis a profit pour livrer une masterclass.
Durant cette leçon de cinéma, Bong Joon-ho a révélé qu'il n'existait qu'une seule copie 35mm de son film Okja, diffusé sur la plateforme Netflix, et que celle-ci était détenue par un certain... Quentin Tarantino ! Des propos qui ont immédiatement fait réagir Thierry Frémaux, qui dirigeait la masterclass parisienne.
"Quentin Tarantino possède une salle de cinéma à Los Angeles qui s'appelle The New Beverly, où il ne montre que des films en 35mm. Il appelle Netflix et il dit "Je veux une copie de Okja, je veux une copie de Roma et après, les copies, il les garde !", raconte-t-il devant une assistance hilare.
"On avait montré à Cannes les deux Kill Bill dans une super copie 35mm faite exprès", poursuit Frémaux, dont on rappelle qu'il est le délégué général du Festival. "Quentin me dit "Ca te gênerait pas si on faisait du sous-titrage électronique pour ne pas faire de sous-titrage sur la copie ?" Moi, je lui dis "Ben non, ça nous emmerderait car on préfèrerait que ça soit fait normalement."
Tarantino : son nouveau film dévoilé, et ce n'est pas Kill Bill 3 !"Et en fait, c'est parce qu'après, la copie, hop, elle a disparu ! Et tant mieux, on sait où elle est, elle est dans les collections de Quentin Tarantino et je pense qu'il en prend grand soin", conclut Thierry Frémaux avec le sourire.
La masterclass de Bong Joon-ho, en plus d'avoir permis d'en apprendre plus sur le travail du cinéaste sud-coréen, aura donc également révélé que Quentin Tarantino s'arrangeait pour "chiper" des copies 35mm de ses propres films afin de satisfaire sa boulimie de cinéphile. Ce qui n'a pas l'air d'avoir plongé les "victimes" dans le plus grand désarroi !
Faux Raccord Spéciale Tarantino avec "Django Unchained", "Kill Bill" et "Inglourious Basterds" :