David Fincher est peut-être l'un des cinéastes les plus exigeants en vogue à Hollywood. Cinéphile avéré, il est selon certaines personnes intransigeant lorsqu'il s'agit de juger les films. Pourtant, un long métrage français sorti l'an dernier l'a touché en plein cœur. Et ce film, c'est Pacifiction - Tourment sur les îles d'Albert Serra.
L'interprète principal du film, Benoît Magimel, était l'invité de C à vous pour évoquer la récente obtention de son César, le deuxième en deux ans et le troisième de sa carrière, pour Pacifiction.
L'acteur a dîné entre autres avec Brad Pitt et David Fincher, également présents à la cérémonie des César, et partagé leur avis sur le film durant l'émission d'Anne-Élisabeth Lemoine :
[Brad Pitt m'a confié] : 'David Fincher est assez dur. En vingt ans, j'ai dû à peu près le voir cinq fois heureux de voir un film'. Sous-entendu, il n'aime rien. Il me dit : 'ce mec-là n'aime rien, mais Pacifiction, il a adoré'.
L'histoire de Pacifiction se déroule sur l’île de Tahiti, où un représentant de l’État Français (Magimel) visite les pouvoirs locaux et la population afin de recueillir leurs désirs. Mais la tension monte car une rumeur se fait insistante : on aurait aperçu un sous-marin dont la présence fantomatique annoncerait une reprise des essais nucléaires français.
Benoît Magimel n'a pas révélé ce que Fincher avait particulièrement apprécié dans le film, mais souligne que le réalisateur comme Brad Pitt étaient d'une "élégance" et d'une "gentillesse" rares et que "comme tous les grands, ils sont simples !"
Avant Pacifiction, Magimel avait remporté le César du Meilleur second rôle pour La Tête haute en 2016 et celui du Meilleur acteur dans De son vivant en 2022. On le reverra dans Le pot-au-feu de Dodin Bouffant avec Juliette Binoche et La Rosalie de Stéphanie Du Giusto, libre adaptation de la vie de Clémentine Delait, la femme à barbe célèbre du XIXème siècle.